Hubertelie
face au Démon
Le
Démon :
Mèwèkou gnèdè appareil n’gou
Je vais détruire ton appareil-là
(et il est allé chercher quelque chose à l’aile
Est de sa cour. D’où la question...)
HubertElie : Pour faire quoi ?
Le Démon : Yélé mèngbézi
tangayou Attends que j’aille arracher cet objet-là
(par arracher ici il faut entendre aller dénicher ou extraire
d’un certain ensemble l’objet qu’il jugeait
approprié pour pouvoir atteindre l’appareil photo.
C’est ce qu’il est donc allé chercher à l’aile
Est de sa maison...)
HubertElie : Pour faire quoi ? Pour faire quoi ?
(et il revient très vite et en force avec un bâton
impressionnant...)
Le Démon : Mèngbèzou appareil n’gou
Je vais arracher cet appareil-là
HubertElie
: Eh non ! Non ! Moi…moi je suis chez moi.
Mèwèmèndè, Mèwèmèndè,
Mèwèmèndè yo, Mèndèmèwè !
Eh non ! Non ! Moi…moi je suis chez moi. Je suis chez moi.
Je suis chez moi, Je suis chez moi, entends-tu ? C’est
chez moi que je suis !
(à comprendre donc : « Je ne suis pas chez toi,
je ne suis pas venu t’agresser physiquement chez toi. Tu
n’as donc pas le droit de m’agresser physiquement
chez moi ! »).
Le Démon : Lizi gnèdè appareil
! Retire ton appareil !
(à comprendre donc : « Cesse de filmer »)
HubertElie
: Mèndè…Mèndè… Mèndèmèwè !
C’est chez moi…C’est chez moi…C’est
chez moi que je suis !
(à comprendre donc : « J’ai le droit de filmer
ce que je veux chez moi». Il tape un premier coup sur le
mur en direction de l’appareil, et je fais un geste de
recul pour esquiver le coup. Mais Le Démon fait tournoyer
son engin et l’arme pour un second coup, avec une dextérité extraordinaire
! Je n’ai pas le temps de réagir, que le coup frappe
et le mur, et l’appareil et ma main. La violence du coup
sur le mur a occasionné un nuage de poussière qui
a recouvert l’appareil et ma main, mais je tenais toujours
fermement l’appareil dans la main, en visant la scène.
Estimant que l’amortissement du coup par le mur a épargné l’appareil
d’un grave dommage, et surtout du fait qu’il est
toujours dans ma main, j’ai continué à filmer,
croyant que l’appareil fonctionne toujours normalement.
Et c’est alors que très curieusement, Le Démon
cesse de frapper et prononce de curieuses phrases que je ne comprendrai
qu’après...)
Le Démon
: Tassi liziou ! Filme encore maintenant !
(me faisant donc comprendre que l’appareil est maintenant
hors d’usage….)
HubertElie
: Mèndèmèwè. Mèndèmèwè.
C’est chez moi que je suis. C’est chez moi que je
suis…
(lui faisant donc comprendre que je suis chez moi, donc je continuerai à filmer…)
Le Démon : Èèh, n’wègnèdè.
Lizi ! Oui, tu es chez toi. Filme donc !
(à comprendre donc : «Filme donc, si tu peux encore
le faire»).
HubertElie
: Mèndèmèwè. Mèndèmèwè… C’est
chez moi que je suis. C’est chez moi que je suis…
(donc je continuerai à filmer)
Le Démon : Ma liza appareil ! J’ai supprimé l’appareil
!
(littéralement : « J’ai enlevé l’appareil », à comprendre
donc : « J’ai détruit l’appareil ».
En effet, comment peut-on dire qu’on a « supprimé » ou « enlevé » un
appareil que je tenais toujours dans la main, qui continuait à être
dirigé sur la scène, raison pour laquelle on continue à entendre
le dialogue comme si de rien n’était ? Étant
donné qu’il ne pouvait voir que la face de l’appareil
et l’objectif, qui ne présentaient aucune anomalie
apparente, comment pouvait-il savoir que l’appareil ne
filmait plus, alors que moi qui le tenais et qui avait l’écran
de contrôle et les voyants de mon côté je
ne m’en étais pas aperçu tout de suite ?)
HubertElie
: Mèndèmèwè. C’est
chez moi que je suis.
Le Démon
: Lizi ! Filme donc !
HubertElie
: Mèndèmèwè. C’est
chez moi que je suis.
Le Démon
: ???
(il s’éloignait vers l’entrée de sa
chambre et vers des gens qui s’étaient installés
là et qui suivaient la scène. Apparemment des habitants
de la maison ou des gens venus lui rendre visite. Il prononça
des paroles que je n’ai pas déchiffrées jusqu’à présent,
et il n’est pas clair s’il adressait à moi
ou à ces mystérieux spectateurs. Mais ces paroles
semblaient signifier qu’il était satisfait de son
exploit et du résultat qu’il voulait atteindre,
et que je ne savais pas qu’il avait atteint.)
HubertElie
: Mèndèmèwè. Mandikognèdè.
Mèndèmèwè ma liziou photo. C’est
chez moi que je suis. Je ne suis pas venu chez toi. C’est
chez moi que je suis et que je prends des photos.
Le Démon
: ???
(encore une série de paroles difficiles à comprendre
car dites de loin, et apparemment en ne s’adressant pas
qu’à moi, mais aussi à ces personnes de sa
connaissance.)
HubertElie
: Mèndèmèwè. Mèndèmèwè ma
liziou photo. C’est chez moi que je suis. C’est
chez moi que je suis et que je prends des photos.
(Il commence à expliquer les précédents à ces
personnes, puis apparemment agacé par mes répétitions
: « Je suis chez moi », et commençant peut-être à réaliser
que je voulais lui faire simplement comprendre qu’il m’a
agressé physiquement alors que je suis chez moi, une provocation
à domicile donc, il m’ordonne
très durement en français…)
Le Démon
: Ici ! Sors ici !
HubertElie
: Maliou malawé ? Je vais sortir
pour quoi faire ?
Le Démon
: Sors, non ?
HubertElie
: Ma mèndèmèwè, ma mèndèmèwè.
Moi je suis chez moi, moi je suis chez moi.
Le Démon : Bè mama, ma nating bè nono !
Mèndjéli ansaï na. Les pierres mêmes,
je vais te lapider avec des pierres mêmes, tout de suite
même ! Et je vais donner ton cadavre aux blancs.
(Sous-entendu donc, si je ne suis pas un peureux, et si j’ai
le courage de sortir l’affronter physiquement. Si j'étais
tombé dans ce piège, si j'étais sorti le rencontrer sans sa cour,
non seulement la provocation à domicile aurait été de
mon côté aux yeux de la loi, mais cet homme m'aurait tué tout
simplement avec tout le pouvoir de son Hama, et livrer mon cadavres
aux blancs, comme il dit).
HubertElie
: Mèndèmèwè. Mèndèmèwè.
Je suis chez moi. Je suis chez moi.
Le Démon : Mambii makling, n’wè déndé béé yo.
Je suis puissant plus que toi, là où tu es là.
(Littéralement : « Je suis plus mûr que toi ».
Mais au sens où il emploie le mot « mûr » et
qu’on emploie souvent en Kabyè, il laisse entendre
qu’il me dépasse en pouvoir. Quand on veut dire
de quelqu’un qu’il a de grands pouvoir occultes,
on dit souvent en Kabyè : « È boua è sèè » ou « È bii è sèè » dans
la variante du kabyè que parle Le Démon. Cela signifie
: « Il est mûr, et il est rouge », par allusion
au fruit bien rouge parce qu’il est mûr. Mais ici
on parle d’être mûr en sorcellerie.)
HubertElie
: Aah, zéro !
(pour lui dire qu’il n’est pas si puissant qu’il
croit l’être).
Le Démon
: N’zola, dè n’yam déli
noyou. Si tu veux, va me convoquer quelque part.
(à comprendre : « Si tu veux, va te plaindre à propos
de moi pour provocation à ton domicile, où tu en
as envie. Ta plainte n'aboutira pas.
Et c'est en effet ce qui se passa. Une plainte fut déposée, mais
le dossier s'enlisa d'une manière très étrange.»).
HubertElie
: Maa yang. Ma hang…Ma hang fénassi
loubè. Tchaa gnèdè, tchaa béé n’na,
tchaa béé. Maa lè maa cong gnédè,
mèndèmèwè, méwémèdè.
Je ne te convoquerai nulle part. Je t’ai donné…Je
t’ai donné sept mois. Reste chez toi, reste-là où tu
es et tu verras, reste-là. Quant à moi je ne viendrai
pas chez toi, c’est chez moi que je suis, je suis chez
moi.
(J’ai dit que je ne le convoquerais nulle part, parce que
je ne savais pas qu’il avait endommagé l’appareil.
Je ne le saurai que quand plus tard je voulais revoir les images
de la confrontation. Et puisqu’il est si puissant pour
détruire l’appareil, il n’a qu’à démontrer
maintenant sa puissance en fabriquant un appareil du même
genre, ou en réparant ce qu’il a détruit,
ou en remboursant son prix.)
Le Démon : Gna n’wèmbio n’guè éféléou,
toi. Gnani gnèdè alouga, woloni bobjolo. Toi
tel que tu es, tu es un sorcier, vraiment ! toi. Toi et tes démons,
retourne près d’eux.
(C'est un honneur de me faire dire par un homme de Hama
que je suis un sorcier, éféléou en Kabyè. Cela veut dire que
quelque part il me reconnaît des pouvoirs, qui sont simplement
les pouvoirs
de
Dieu,
ceux que me donnent ma Bible et mes prières. C'est ce qui
me permettait de survivre avec ma famille au milieu de ces
diables en chair et en os remplis
de Hama, qui auront tout essayé pour nous tuer chez nous. Les
anges qui nous protègent (Psaumes 91: 10-12), les anges que je
ne vois pas mais sais qu'ils sont avec moi, lui l'homme du Hama
qui les voit avec son Kinaou, il les appelle mes démons...)
HubertElie
: Ma mènguè éféléou
yo, gna n’wabam. Si moi je suis un sorcier, alors toi
tu es plus champion que moi en la matière.
Le Démon : Bagalou bia, bagalnang ? Bagalna bia tchinè bagalnang
? Hein ? Béa dong kakpasso bo bouzou kèè tom… On
réprimande les enfants, est-ce toi qu’on réprimande
? On a réprimandé ici les enfants, est-ce toi qu’on
a réprimandé ? Hein ? L’enfant marchait et
montait par ici et on lui demandait…
(Face à leur attaques démoniques pour nous tuer chez nous (voir
par exemple l'affaire
du scoprion dans le bocal), il m'arrivait souvent de sortir
dans ma cour lire à haute voix des passages bibliques condamnant
ces diables. Et alors ils riaient et se moquaient. Et je leur
faisais comprendre que c'est de Dieu qu'ils se moquent et pas
d'un homme, et que tôt ou tard ce qu'ils sont dans les ténèbres,
Dieu le fera paraître au grand jour, au monde entier. C'est pour
cela que je filmais le contexte pour retourner à mon ordinateur
expliquer au monde ce qui se passe dans ce coin du monde. Le
Démon, pris en flagrant délit de moquerie sur Dieu, explique
qu'il ne riait ni de Dieu ni de moi, mais de son enfant.. Soit.
Mais
alors
quand moi je filmais sans mot dire derrière mon mur, et
qu’il est sorti de sa chambre pour avancer dans la cour,
lui ai-je demandé quelque chose ? Lui ai-je demandé pourquoi
il riait de moi ? Il posait un faux problème à mon
sens, c’est
pour cela que je poursuivais avec ce qui est le vrai fond du
problème…)
HubertElie
: Ma mènguè éféléou
yo, gna n’glam. Si moi je suis un sorcier, alors toi
tu me dépasses en la matière.
Le Démon
: Hmm ?
HubertElie
: Yé mènguè éféléou
yo, gna n’guè mèndè wiyowou. Si
moi je suis un sorcier, alors tu es mon roi en la matière.
(Je lui faisais simplement comprendre que je savais qui
il est, que dans ce qui paraît être un simple paysan Kabyè se
cache tout le pouvoir de Satan le Diable. Un peu plus tôt, il
a dit
lui-même de sa propre bouche qu'il est plus puissant que moi
en matière de
diablerie. Je ne fais que lui marteler ses propres paroles et
révélations. Piqué, avec colère, tel un Diable pris, il m'ordonne
de sortir le rencontrer, il me lance de nouveau le même défi,
renouvelant son piège d'avant. Mais il ne faut pas tomber dans
le piège de l'orgueil ou se surestimer sous-prétexte qu'on a
le Dieu Tout-Puissant de son côté. Quand
Satan tenta Jésus de la même manière en lui disant de sauter
dans le vide s'il est le Fils de Dieu, Jésus n'est pas tmbé dans
le piège (Matthieu 4: 5-7). Il faut reconnaître la force de l'adversaire
et reconnaître ses propres limites et ne pas prendre des risques
inutiles. Il ordonne...)
Le Démon
: Mazi li la ! Je dis sors donc !
HubertElie
: Maliou malawé ? Mèwèmèndèè !
Gna dido nwègnèdè yawé ? Èbè tchèyoung
yo ? Èbè tchèyoung ? Je vais sortir
faire quoi ? Je suis chez moi,voyons ! Toi aussi tu es chez toi,
n’est-ce
pas ? Qu’est-ce qui te gêne alors ? Qu’est-ce
qui te gêne ?
(J'esquive adroitement. Voyant que je ne tombe pas dans
le piège, il pose une question apparemment banale, mais dont
tout Kabyè comprend le vrai sens...)
Le Démon : N’zimam
? Tu me connais ?
(Question très lourde de sens. Il ne s’agit pas
de demander si je connais son identité, s’il s’appelle
un tel ou un tel. Mais cela signifie si je sais qui il est ou
ce qu’il est profondément. Il veut tester pour savoir
à quel point je connais ses secrets, à quel point je l'ai démasqué.
Est-ce que je le vois comme un simple Kabyè parmi tant d'autres
qui ont le Hama, ou bien si j'en sais plus. À cela
je ne réponds
pas pour l’instant, mais je poursuis sur les questions
pertinentes que je lui pose et qu’il évite jusque
là… )
HubertElie
: Manzé gna gnèwègnèdè,
mèndjèki mèndè photo na. Èbè tchèyoung
? Èbè tchèyoung ? Bidjèyoung swé ?
Je dis que toi tu es chez toi, et moi je prends mes photos à moi.
Qu’est-ce qui te gêne ? Qu’est-ce qui te gêne
? Cela te gêne, pourquoi?
(Il falait
simplement l'amener à répondre lui-même à sa
propre question, à livrer davantage ses secrets.. Mes
questions signifiaient donc : "Que caches-tu spécialement
pour être dérangé à ce point par une caméra qui filme le voisinage?"
)
Le Démon : Gnagnou ni liling, Gnagnou ni liling la … ???
Tu as de la chance, tu as de la chance, vraiment… ???
(la fin du propos n’est pas claire pour moi. Je poursuis
mon interrogatoire, pour qu’il s’explique sur le
fond du problème…)
HubertElie
: Manzéé, maa lè, mèwèmèndè,
mèndjèki mèndè photo na. Mènvèini
droit yawé ? Gna gnèwègnèdè.
Gna gnèwègnèdè…Je dis :
moi je suis chez moi, et je prends mes photos à moi. N’ai-je
pas le droit ? Et toi, tu es chez toi, tu es chez toi…
Le Démon : …Boucoup
ta tention avec toi.
(Il tente de me dire en français de faire beaucoup attention
avec lui. Car manifestement je ne sais pas qui il
est vraiment, et
que je prends de très grands risques avec lui, ne serait-ce qu'en
continuant à lui faire face. En effet, après ce qu'il m'a démontré
avec son bâton, après cette question lourde de sens "Est-ce que
tu me connais?", tout bon Kabyè qui tient à sa vie dévrait comprendre
à qui il a affaire, et filer sans demander son reste. Comme apparemment
je ne comprenais pas ce qu'il essayant de me faire comprendre
profondément en Kabyè, il essaie de le dire en français. je lui
fais donc répéter...)
HubertElie : Hein ?
Le Démon
: Oui !
(Pour me dire: "Tu m'as bien compris!" Pas besoin donc de répéter. Effectivement
j'avais bien compris... Mais je le manoeuvrais pour qu'il dise lui-même clairement
qui il est le plus profondément, et pas en sous-entendus, comme les Kabyè en
ont tout le secret. Je reviens donc à la charge pour lui demander en quoi ma
caméra
le
gêne tant.)
HubertElie
: Mèwèmèndè, mèndjèki
mèndè photo na. Gna gnèwègnèdè.
Bnang nwé ? Bnang nwé ? Mènvèini
droit si mèndjèmèndè photo na ? Je
suis chez moi et je prends mes photos. Toi tu es chez toi. En
quoi cela te regarde ? En quoi cela te regarde ? N’ai-je
pas le droit ?
Le
Démon : Mon doma n’labim filmé guè ?
Mon doma n’labim filmé ? Est-ce que je t’ai
demandé de me filmer ? T’ai je demandé de
me filmer ?
(Voilà enfin qu’il répond à ma question
et dit ce qui le gêne. Nous voilà donc au cœur
même du problème. Selon lui je suis sorti pour
le filmer, et c’est cela qui le gêne. Mais la
simple vérité est
que sachant le genre de travail que je fais dans ma maison
(faire une science qui révèle enfin au grand jour les secrets
les plus cachés du monde), sachant pourquoi je filmais le
voisinage, il est sorti provoquer la confrontation qui lui
permettrait de détruire mon appareil, et ... pourquoi pas
d'éliminer physiquement celui qui veut dévoiler au monde
ce qu'ils sont et qu'ils cachent au monde?)
HubertElie
: Hein ? Manzéé, maa lè, mèwèmèndè,
mèndjèki mèndè photo na. Gna gnèwègnèdè.
Hein ? Bnang nwé ? Bnang nwé ? Bidjèyoung
swé ? Mongom gnèdè yawé ? mongom
gnèdè taayo mèndjèki mèndè photo
na yawé ? Mèndèmèwè mèndjèki
mèndè photo. Yé gnadido n’zola yo,
kpa gnèdè appareil n’djè photo na,
ni n’djèbim photo. Je dis que, moi, je
suis chez moi et je prends mes photos. Toi, tu es chez toi. Hein
?
En quoi cela te regarde ? En quoi cela te regarde ? En quoi cela
te dérange ? Suis-je venu chez toi ? Suis-je venu dans
ta cour pour prendre mes photos ? C’est chez moi que je
suis et que je prends mes photos. Si toi aussi tu le veux, prends
ton appareil et prends tes photos, et prends-moi en photo.
(Je lui fai
simplement comprendre que s'il me prenait de la même façon
en photo, cela ne me dérangerait pas, car je n'ai rien
de mauvais à cacher au monde...)
Le Démon : N’ta gnim ? N’tagnim déou
yo. Tu ne me connais pas ? Tu ne me connais pas vraiment.
(Face aux arguments qui le bombardent, il comprend tout le piège
caché dans mes questions, il esquive lui aussi, il essaie une
fois encore de détourner
le fil du dialogue du principal problème, pour le ramener sur
le terrain des menaces occultes, que seuls
les
Kabyè
comprennent. Il veut me faire peur pour que je file et que je
lâche ma pression sur le Diable que je tiens à montrer au monde.
)
HubertElie
: Manzéé...Je dis que...
Le Démon : Manzi n’tagnim déou
yo. Je dis que tu ne me connais pas vraiment.
(Je veux lui répéter ma question qui lui fait mal,
je le pousse dans ses retranchements, et il m'interrompt pour
renouveler la menace, l'intimidation... )
HubertElie
: Manzéé...Oh, magnimang hoho hoho.
Magnimang hoho. Mandigniming Esso gnimang. N’niwa ? Mandjazé,
yé mandigniming, Esso gnimang, Esso zimang hoho hoho.
Je dis que... Oh, je te connais depuis longtemps, longtemps.
Je te connais depuis longtemps. Si je ne te connais pas, Dieu
te connaît. As-tu compris ? Je veux que tu saches ceci,
si je ne te connais pas, Dieu te connais, Dieu te connais depuis
longtemps, longtemps.
(J'allais répéter ma question qu'il a interrompue,
mais sachant qu'il ne répondrait jamais, je change d'avois
et décide de répondre enfin un peu plus directement à sa
question, en lui révélant aussi la force qui me
fait tenir debout devant lui sans avoir peur de ses menaces diaboliques.
Et ma force est DIEU.
Le Démon : N’gom tchinè wiri maning diyoa
? Depuis que tu es-là, toi et moi nous sommes-nous querellés
?
(Chose très étrange: nous étions à Pagouda depuis 2 ans et demi.
Nous connaissions toutes les personnes du voisinage, et même
des personnes habitant dans sa maison, au
sud de la nôtre. Mais
lui, très bizarrement, je ne l'avais jamais croisé. Et pourtant
c'est le
propriétaire
de la
maison et il habite là! Tout se passe comme s'il avait soigneusement
évité toute rencontre physique avec moi, ou qu'il s'est arrangé
pour que j'ignore son existence, pour que mes projecteurs naturels
(mes yeux) ne commencent pas à le scanner comme ils ont déjà
scanné les autres. C'était donc le plus caché jusque là, donc
le plus sournois, diabolique, nuisible! Nous étions en contact
avec les autres voisins (en particulier ceux
à l'ouest), nous avions de "bonnes relations", jusqu'à
ce que leur vrai visage
et ce qu'ils cachaient au plus profond d'eux-même soit découvert.
Le conflit ouvert a alors commencé avec eux. Je n'ai pas manqué
de leur dire qu'ils étaient derrière toutes
les nuisances occultes que nous vivions dans
notre maison, rendue infernale (au sens démoniaque du terme)
par eux. Mais un de leurs grands chefs en la matière (sinon
le chef
de la confédération
des aféla) était bien caché jusque là. Il fut démasqué
à son tour ce 12 août 2007, d'où toute sa colère! Il tente de
se disculper et de jouer aux innocents en me demandant
si comme avec les autres il y a eut des problèmes depuis qu'on
habite là. Evidemment que non! Les problèmes n'étaient pas manifestes
mais occultes! Lui-même a commencé à me dire que je suis un
bambin en matière de Hama,
en matière de diablerie, il me dit qu'il est plus fort que moi.
Il me menace en me disant si je le connais, si je sais de quoi
il est capable. Je le prends maintenant au mot et commence lentement
mais sûrement à lui faire dire tout le Diable qu'il est et qu'il
cachait jusque là. Voyant qu'il se piégeait lui-même et n'arrivait
pas à se dégager de l'étau qui
resserait sur lui, voyant que je commence à lui révéler que je
le connais depuis longtemps (spirituellement parlant) et
que
Dieu le connaît, il essaie de dire qu'il n'a rien à voir avec
les autres que j'ai déjà démasqués..)
HubertElie
: Manzéé... Je dis que…
(Pour lui répéter que je le connais autrement,
depuis longtemps, et que Dieu le connaît aussi, depuis
longtemps…)
Le Démon : N’gom tchinè wiri maning diyoa
? Depuis que tu es-là, toi et moi nous sommes-nous querellés
?
(Il poursuit la manoeuvre de volt-face et plaide pour un
vosin sans mauvaise intention et sans nuisance aucune sur ma
famille et moi...)
HubertElie
: Manzéé, manzéé,
... Je dis que, je dis que…
(Je maintiens la pression et le ramène sur ses propres dernières
révélations et tiens à lui donner la réponse à sa question pleine
de menace: "Est-ce que tu me connais?")
Le Démon : Manzi n’gom tchinè wiri maning
diyoa ? Je dis que depuis que tu es-là, toi et moi nous
sommes-nous querellés ?
(Là c’est clair, voyant qu'il s'est piègé lui-même,
il ne voulait plus continuer sur le terrain très glissant du
Hama, il choisit résolument de plaider pour une totale
innocence à mon égard...)
HubertElie
: Èlè, èlè, ma lizi photo,
bidjèyoung swé yo ? Bidjèyoung swé ?
Alors, donc, je prends des photos, en quoi cela te gêne
alors ? En quoi cela te gêne ?
(ll veut absolument faire comprendre qu'il est innocent à mon
égard... OK. Mais alors, s'il n'a rien de mauvais à cacher, pourquoi
les
photos
que je
prenais
du voisinage le dérangeaient à ce point?)
Le Démon : N’djèlim, n’djèlim
bidè film n’gou. Tu vas me remettre le film
de l’appareil.
(Bon. Il voit que sa stratégie de l'innocence ne marche pas.
Alors on revient à la discussion classique et aux injonctions.
Il réclame les enregistrements de l'appareil qu'il m'avait dit
avoir réussi à détruire avec son Hama. C'est plus tard que je
vais comprendre ce qui commence à le tracasser: son Hama n'avait
pas réussi à 100%. Le Sony Cyber-Shot a enregistré ses paroles
et toute notre conversation...)
HubertElie
: Manzéé, manzéé… Je
dis que, je dis que…
(Et alors logiquement je voulais lui demander pourquoi cet enregistrement
le gêne. Il ne me laisse pas finir...)
Le Démon
: ???
(Il parle en même temps que moi et de loin,
près de ses mystérieux amis qui suivaient la conversation,
dont l’appareil ne pouvaient pas enregistrer les images.
Il dit de loin une série de paroles obscures que j’aurais
voulu clairement déchiffrer. Comme je ne le comprenais
pas pour lui répondre, comme il ne s’exprimait pas
clairement près de moi, je poursuis mon idée sans
me laisser détourner…)
HubertElie
: Manzéé, bidjèyoung swé ?
Bidjèyoung swé ? Gna dido kpa gnèdè appareil
n’lizim photo. Ma, maa kizou, n’bizou n’lizim
photo. Kpa gnèdè appareil n’lizim photo.
Manzéé, yé gna, n’biza si n’gba
gnèdè appareil n’lizi ma dido photo. Maa
tong zi blabizima n’djèkim photo. . Kpa gnèdè appareil
n’lizim photo. Je dis, en quoi cela te gêne ? En
quoi cela te gêne ? Toi aussi prends ton appareil et prend-moi
en photo. Moi, je ne refuserais pas, tu peux me prendre en photo.
Prends ton appareil et prend-moi en photo. Je dis, toi à ton
tour, tu peux prendre ton appareil pour me photographier toi
aussi. Je ne te demanderai pas pourquoi tu me prends en photo.
Prends donc ton appareil et prends-moi en photo.
(Ce que je dis-là a un double sens et est très
profond. Le premier est que cela ne me gêne pas du tout
qu’il me filme ou me prenne en photo, car contrairement
à lui, je n'ai rien à cacher au monde. Et la seconde est que
s'il est si puissant que cela pour vouloir détruire un appareil
avec son Hama, alors qu'il démontre sa puissance en créant un
appareil utile à l'humanité comme celui que je tiens, et qu'il
me filme avec cet appareil autant qu'il veut. Autrement dit,
je fais comprendre au Diable que sa puissance ne sait que détruire
et
pas construire,
elle ne sait que tuer des vies et pas les créér ou les ressusciter...)
Le Démon
: …
(Pendant cette argumentation difficile à parer, il marmonnait
de loin des choses inintelligibles, comme d’obscures formules,
que seuls ses compagnons pouvaient entendre. Puis ce fut un silence
chez lui, pendant que je continuais à marteler mon argumentation à laquelle
il ne pouvait pas trouver de réponse valable, à moins
de se dévoiler de plus en plus…)
HubertElie
: M’bou, m’bou moyodou. Kpa gnèdè appareil
n’lizim photo. Maalè bii tchèoum. Gna bidjèyoung
swé ? Èbè bidjèyoung, bidjèyoung
swé ? Bidjèyoung swé ? Ma mèwèmèndè,
ma lizou mèndè photo na. Gna bidjèyoung
swé ? C’est cela, c’est cela même que
je te dis. Prends ton appareil et prends-moi en photo. Quant à moi,
cela ne me dérange pas. Et toi, pourquoi cela te gêne
? En quoi cela te gêne, cela te gêne pourquoi ? Moi
je suis chez moi et je prends mes photos. Et toi quel est ton
problème ?
Le Démon : Matchatchi ! Imbécile
!
(C'est classique, comme dans les forums de discussion, avec
les trolls. Quand ils sont à court d'arguments et ne peuvent
pas répondre sur le fond, ils détournent le sujet vers des attaques
sur la personne. C'est l'une des premières fois qu'il m'insulte
directement et aussi clairement... "Imbécile!", dit-il)
HubertElie
: Manzéé, bidjèyoung swé ?
Je te demande en quoi cela
te gêne
?
(Je ne réponds pas à l'insulte, mais poursuis ma question
qui fait mal, et à laquelle il ne veut pas répondre... Oui, pourquoi
cette caméra le gêne à ce point?)
Le Démon : Gna n’vèi déidéi
! Toi tu n’es pas normal!
(Après l’insulte d’imbécile que je
n’ai pas relevée, il me dit maintenant que je suis
fou. Très
classique aussi chez les diables... )
HubertElie
: Bidjèyoung si, Esso dining gbao, yawé ?
M’bou n’zi n’guè na yo, Esso dining
wiliou, yawé ? M’bou bidjèyoung, yawé ?
N’guèni m’bou yo, Esso dining wiliou ! M’bou
n’zi n’guè na yo ! M’bou bidjèyoung,
yawé ? Cela te gêne parce que, Dieu est en train
de t’attraper, n’est-ce pas ? Ce que tu es, Dieu
est en train de le révéler, n’est-ce pas
? C’est ce qui te gêne en réalité,
n’est-ce pas ? Ce que tu es, Dieu est en train de le révéler
! Oui, ce que tu es profondément ! C’est ce qui
te gêne en réalité, n’est-ce pas ?
(Je réponds alors à sa place à la question qu'il évite...
Dieu est en train de le démasquer, de montrer son visage au monde...)
Le Démon
: Ma na ? Moi ?
( "Moi?", demande-il? Que veux-tu dire que je suis? Maintenant que
j'ai répondu à sa question de savoir ce que je sais de lui, il peut commencer
la manoeuvre de négation, ou de détournement du fil du dialogue.
Il reprend sa stratégie d'innocence..)
HubertElie
: Manzéé, manzéé, kpa,
kpa, kpa gnèdè appareil, gna dido kpa gnèdè appareil
n’lizim photo. Kpa, kpa, kpa gnèdè appareil
n’lizim film wa, kpa gnèdè appareil, kpa
gnèdè appareil. Je te dis simplement, prends, prends,
prends ton appareil, toi aussi prends ton appareil pour me photographier.
Prends, prends, prends ton appareil pour faire des films de moi.
Le Démon : Bèa tolini tchinè mohong dè,
sisé noyou hongou tchinè, siséé bidèyou
labi loué kilabou. Èlina…L’enfant est
tombé ici et j’ai ri, et il dit que quelqu’un
rit ici, et il dit que cette personne est seulement un locataire
dans la maison et non pas le propriétaire. Et ensuite…
(Il ne me parle plus, mais prend ses acolytes à témoin. Il revient
sur l'idée qu'il ne se moquait pas de Dieu quand je leur lisais
à
haute
voix les
passages
de
la
Bible
condamnant
leurs actes. Dieu n'a rien de mauvais à démasquer chez la personne
innocente qu'il est, qui riait simplement de son enfant et pas
de moi ou de la Bible... Ma révélation sur la Diable qu'il serait
est donc absurde, grotesque...)
HubertElie
: N’h n’h ! Non non !
(Je lui fais comprendre qu'il fait diversion...)
Le Démon : … Si : ani lè èyodou yé ?
Si ani lè èyodou yé. Si bidèyou labi
loué kilabou. Bilè malina sawda yo, ma tanim lè.
Wéi… Tchikpélou ènè èwè édong èsno
toukou toukou, èkpazo. Èdo sèsou m’bou
lè, mazé èko. Èlè èkon’dè. Èlè, ètitabi
tchinè èlè ètoli. Èlè mohong’i,
mazé gna n’gno souloum ya n’vèi déidéi.
Bidèma, èlè mohong’i. Maliw mossolim
ni makpa toko malilè, èkpa ètè wong
né… Il demande : qui parle là-bas ? Il demande
: qui parle là-bas ? Il dit que cette personne est seulement
un locataire dans la maison et pas le propriétaire. En
ce moment je suis sorti de la douche, j’ai passé la
pommade sur moi. Celui…Ce petit-là marchait ainsi
: toukou toukou, et il est monté par ici. Il marchait
ainsi, et alors je lui ai dit de venir vers moi. Et il est alors
venu. Alors, à peine arrivé ici, il est tombé.
Alors j’ai ri, et je lui ai demandé : Toi es-tu
ivre de boisson ou bien tu n’es pas normal ? C’est
tout, et alors j’ai ri. Quand je suis sorti me doucher,
et que j’ai pris mon vêtement, et que je suis sorti
de la chambre, il a pris sa chose et…
(Il continue à expliquer à ses compagnons le début de l'histoire
avant la confrontation, et je voulais écouter sa version des
choses, comment il tente de s'en sortir. Une chose est très
simple: si ce qu'il dit est vrai, s'il n'a rien à se reprocher,
si ses
moqueries ne me concernaient pas, mais alors moi non plus je
ne lui ai rien demandé. Alors pourquoi cette réaction?
Qu'est-ce qui le gêne? En quoi mon appareil le dérangeait?
Telle est la vraie question. Je
l'ai assez entendu s'expliquer, je l’interromps donc,
pour revenir à l’essentiel, au vrai fond du
problème…)
HubertElie
: N’h n’h ! Mandja si n’ni siséé,
maa lè ma…, n’liwa lè manang, mandi
yodinang. Mè…mèwè...mèndèmèwè,
mandi yodinang. Gna lè, gna…gna… gnadjalini
yodou, m’bozim, m’bozim si malakiwé. Gna,
mombozing si èbè n’laki gnèdè yawé ?
Non non ! Je veux que tu comprennes simplement ceci :Quant à moi,
je…, quand tu es sorti de ta chambre, je t’ai vu,
je ne t’ai pas parlé. Je…je suis…c’est
chez moi que je suis, je ne me suis pas adressé à toi.
Mais toi, toi…toi…, c’est toi qui as commencé à parler,
et tu me demandes, tu me demandes ce que je fais. Toi, est-ce
que je t’ai demandé ce que tu fais chez toi ?
(Comme expliqué plus haut, je ne le connaissais même
pas, on ne s'est jamais rencontré, et ce 12 août
2007 était la grande première. De l'intérieur
de ma maison et surplombant mon mur, je prenais des photos du
voisinage désert et de petits échantillons de films
pour montrer l'ambiance. Je l'ai même déjà fait
plusieurs fois avec ma famille, en
sortant carrément dehors avec nos appareils. Un inconnu
avançait dans sa cour séparée
par du mur de notre maison par un petit chemin, sur lequel
des gens passaient sans faire attention à l'homme derrière
son mur dans sa maison. Ils savaient que je n'étais pas
là pour les viser, ils traversaient le champ de l'appareil
et passaient leur chemin. Et pourquoi pas lui aussi? Pourquoi
en faisait-il son affaire? Pour cela il s'est avancé lui-même
dans le champ de l'appareil, pour fabriquer l'accusation de le
viser. Et quand j'ai vu que l'inconnu rentrait dans le champ
j'ai arrêté de filmer, attendant qu'il passe. C'est
pour cela qu'il y a une coupure dans le début du film.
Mais l'inconnu s'est immobilisé, s'est tourné vers
moi, et a commencé à m'aggresser. Alors seulement
l'aggresseur est devenu la cible de l'image (pour une fois que
j'avais le réflexe de filmer une agression sur ma personne),
surtout quand il a commencé à dire qu'il va détruire
mon appareil, en allant chercher ce qu'il faut. Pourquoi donc?
D'où mes questions répétées au début du film, très surpris par
cette réaction et très inquiet: "Pourquoi faire? Pourquoi
faire? Pourquoi
faire?")
Le Démon : N’dii laki filmé tchinè ?
Avais-tu l’habitude de filmer ici ?
(Il essaie enfin de donner une justification qui a un sens:
avais-je l'habitude de filmer dans cette direction? demande-t-il?
Mais seulement voilà: ma femme, mes enfants et moi nous avions
déjà pris des images du voisinage, dont une sur
le petit sentier séparant sa cour du mur de notre maison, presque
dans sa cour vide. Il nous aurait tués s'il nous
avaient vus alors! Merci, mon Dieu, nous ne savions pas à quoi
nous avions échappé!)
HubertElie
: Manzéé, Manzéé, maa
lè mèwèmèndè, mèwèmèndè.
Gna dido kpa gnèdè appareil n’lizi, n’lizi
gnèdè photo na. Kpa gnèdè appareil
n’lizi gnèdè photo na ! Je veux simplement
te faire comprendre ceci : Moi je suis chez moi, je suis
chez moi. Toi aussi prends ton appareil et photographie, prends
tes
photos à toi. Prends ton appareil et prends tes photos à toi
!
(Bon. Avec quelqu'un qui ne veut pas dire ce qui le gêne
vraiment, ce qu'il cache et qu'il ne veut pas qu'un appareil
dévoile, on commence un peu à tourner en rond...)
Le Démon : Appareil n’dja n’wilim ? C’est
l’appareil que tu veux me montrer ?
(Il dévie sur un autre terrain: je voulais lui montrer que j'avais
un appareil et que lui n'en a pas...)
HubertElie
: Manzéé… Non ! Gna dido lizi
gnèdè photo, ma bii tchéoum la ! Maa bozoung
séé, èbèyo n’lizioum photo
? Lizi photo la ! Je dis…Non ! Toi aussi prends ta photo,
moi cela ne me gêne pas du tout, voyons ! Je ne te demanderai
pas : Pourquoi me photographies-tu ? Prends tes photos, bon sang
!
(Je ne rentre pas dans ce nouveau jeu et cette nouvelle
manoeuvre de diversion pour éviter le sujet principal: que cache-t-il
à ce point? Alors il me lance à nouveau un défi...)
Le Démon : N’dja si n’djèbim, n’li
! Si tu veux me photographier, alors sors !
(Non. Je sais maintenant que cet homme est la Mort en chair et
en os. Je ne savais pas encore ce qu'avec son Hama il avait réussi
à faire de mon appareil (je le saurai en voulant visionner l'image).
Mais cela aurait été de ma part une erreur fatale d'aller de
me mesurer à ce
genre de phénomène. Physiquement, gringalet qu'il est, il ne
fait pas le poids devant moi! Mais cet homme ne comptait pas
sur une simple force physique, mais sur l'incarnation du Hama
qu'il est, pour transormer rapidement son adversaire en cadavre!)
HubertElie
: Manzéé…Comment ! Mèndjèki
photo, mèwèmèndè la ! Comment n’dja
si mali ? Maliou malawé ? Mongo, mongo malawé ?
Méwè…mèndèmèwèè !
Comment n’dja si mali ? Mèwèmèndè mèndjèyoung
yawé ? Hein ? N’dja si mali mongo, wé ? Mongo
boto séé, mongom mandjang tom yawé ? Je
dis…Comment ! Je prends mes photos, et je suis chez moi,
pardi ! Comment veux-tu que je sorte ? Je vais sortir pour quoi
faire ? Que je vienne, que je vienne pour faire quoi ? Je suis…je
suis chez moi ! Comment veux-tu que je sorte ? Je suis chez moi,
est-ce que je te dérange ? Hein ? Tu veux que je sorte
et que je vienne, pourquoi ? Que je vienne, pour qu’on
dise que je suis venu te provoquer chez toi ?
Le Démon
: ???
(des paroles à voix basse, pas suffisamment claires pour êtres
déchiffrées avec certitude. J'esquive son défi...
J'insiste pour qu'il dise ce qui le gêne...)
HubertElie
: Manzéé, manzéé, n’dja
si mali mongo boto séé, mongom mandjang tom yawé ?
Mèwèmèndè, mandi tchang tom. Ma liziou
mèndè photo na. Yé mana soumassi manja malizi,
mèndjèki photo. Yé mana soum.., mana… malaki
m’bou mèndjèki bidè photo. Bidjèyoug
swé ? Je dis simplement : Tu veux que je sorte et
que je vienne vers toi et pour qu’on dise que je suis venu
te provoquer chez toi, c’est cela ? Moi je suis chez moi,
je ne t’ai pas provoqué. Je prends tranquillement
mes photos. Si je vois des oiseaux et si je veux je les prends
en photo. Si je vois un ois.., si je vois…le travail que
je fais, je prends les photos que cela demande. En quoi cela
te gêne ?
Le Démon : N’gbaa mono, n’gbaa mono. Tu
as enregistré mes paroles, tu as enregistré mes
paroles.
(Enfin! Il répond. Et en ayant tenté de voir le film et en ayant
découvert son oeuvre de Hama, je comprends ce que ses acolytes
lui avaient murmuré: son Hama n'a pas fonctionné à 100%. L'appareil
(dont il avait endommagé l'optique) a enregistré l'essentiel:
ses paroles! Quand il m'a dit: "Filme tant que tu veux. Tu filmes
pour rien. J'ai supprimé ton appareil", il savait juste l'appareil
ne les prenais plus en image. Et depuis peu, il sait que
nos paroles sont enregistrées, que ses révélations qu'il croyait
avoir fait en OFF sont dans l'appareil...)
HubertElie
: Bidjèyoug swé ? Bidjèyoug
swé ? Bidjèyoug swé ? Maa lè mandi
yodinang. Mandi bozing séé : Bilabi èzima
né, bilabi èzima né, èèh,
mandi bozing nabiou. Ma maliza photo kilizou, malizi photo na.
Gna lè, m’bazim… m’bazim… m’bazim
yodou ni n’wèni n’bozoum si èbè malaki
m’bou. Ma mobozing yawé, mobozing si èbè n’laki
gnèdè tayo, mobozing yawé ? Mobozing… mobozing
na ? En quoi cela te gêne ? En quoi cela te gêne
? En quoi cela te gêne ? Moi, je ne t’ai pas parlé.
Je ne t’ai pas demandé : Pourquoi, comment se fait-il
que, etc., je ne t’ai rien demandé. J’ai simplement
pris mes photos, j’ai pris des images. Mais toi, tu as
commencé…tu as commencé…tu as commencé à me
parler, à me demander des comptes, à me demander
ce que je fais et pourquoi je le fais. Est-ce que moi je t’ai
demandé cela, t’ai-je demandé ce que tu fais
dans ta cour, t’ai-je demandé cela ?
(Je garde le même cap...)
Le Démon : Malabi gnèdè koudouyou daa loué ?
Suis-je un de tes locataires ?
(Une autre diversion.)
HubertElie
: Mobozing zéé…T’ai-je
demandé que…
Le Démon : Malabi gnèdè koudouyou daa loué na
? Est-ce que j’ai loué dans ta maison ?
HubertElie
: Mobozing zéé, n’liwa…èbè n’liwa
n’laki ? Mobozing…moyodinang ? Gna…gnadjalina… gnadjalina
yodou. Gna…gnadjalina bozou si èbè malaki
m’bou. N’gbaa…n’wolo…n’wolo
n’gbaa kparaou, ni, n’wolo n’gbaa kparaou,
ni n’wolo n’loutou mèndè app… n’loutou
mèndè kolonga. T’ai-je demandé : Tu
es sorti de ta chambre…qu’est-ce que tu es sorti
pour faire ? Te l’ai-je demandé ? T’ai-je
parlé ? C’est toi…c’est toi qui as commencé… c’est
toi qui as commencé à parler. C’est toi… c’est
toi qui as commencé à m e demander ce que je fais.
Et tu as pris…et tu es allé … et tu es allé prendre
un bâton, et, oui tu es allé prendre un bâton,
et tu es allé frapper mon app.. et tu es allé frapper
mon mur.
(je lui fais maintenant connaître mon verdict. C'est lui
qui m'a aggressé chez moi, il est en faute sur toute la ligne...)
Le Démon : Ma maba, déli madi gbèzi….J’ai
frappé, je n’ai nié à aucun moment…
(Il ne nie pas sa faute, ce qui veut dire qu'il ne s'en
inquiète pas du tout. La justice ne pourra rien contre lui. Il
sait pourquoi..)
HubertElie
: Aah non ! Bwè…bwè…bwè appareil
da ! Aah non ! C’est…C’est…c’est
enregistré dans l’appareil !
(Moi je restais dans le classique. Il ne pourra pas nier parce
qu'il est enregistré...)
Le Démon : Èèh
! Oui !
(Il me fait comprendre que côté justice il ne craint rien, à
cause de son Hama...)
HubertElie
: N’wolo n’gbaa kparaou, n’loutou
mèndè kolonga…Tu es allé prendre un
bâton, et tu t’es mis à frapper mon mur…
(Toujours dans le classique. Je l'informe de ce que je dirai
à la gendarmerie ou à la justice contre lui...)
Le Démon : Yé toundou mèwè ! N’na
massing madinang wilou wilimbri ??? Cela, je l’assume !
Et regarde, je suis debout et je suis encore en train de te montrer « wilimbri » ???
(Il veut me faire comprendre que je ne comprends toujours rien:
j'ignore son pouvoir. Il emploie un terme nouveau ou un terme
que je ne comprends pas, et qui désigne ce pouvoir, quelque chose
comme "wilimbri" qui signifierait alors quelque
chose comme "démonstration de pouvoir".)
HubertElie : Hein ?
(lui demandant de répéter sa formule que je n’ai
pas comprise…)
Le Démon : N’guiliou
tom tchaou ! Tu cherches trop des histoires !
(Il ne répète pas, mais fait une autre diversion...)
HubertElie : Hein ?
(pour lui demander en quoi je lui ai cherché des histoires.
Mais il ne s’explique pas et dit…)
Le Démon : N’wanyi ! Dè ! N’wanyi
! Va-t’en !
(Après avoir tenté de ma faire fuir par des menaces à la Kabyè
: "Est-ce que tu me connais?", il use maintenant d'un langage
plus classque, signe queque part, que malgré son Hama, il a été
vaincu par plus fort que lui. Non pas moi, mais Dieu qui l'a
piégé.)
HubertElie
: C’est ça ! N’wolo n’gbaa
kparaou, n’loutou mokolonga…mèndè kolonga.
Ma yang yawé, ma yang, ma ya gna hirè ? Hein ?
C’est cà ! Tu es allé donc prendre le bâton
et tu t’es mis à frapper mon mur…mon mur.
Est-ce que je t’ai appelé, t’ai-je appelé,
ai-je appelé ton nom ? Hein ?
(Je continue de récapituler ses fautes...)
Le Démon : N’laki filmé, tchinè n’lakina
? Quand tu filmes d’habitude, est-ce que tu filmes
par ici ?
(Il reprend une maigre défense tentée auparavant...)
HubertElie
: Ah non ! M’bou…m’bou moyodou,
moyodou siséé, moyodou si wiri taa wolo…ta
wolo n’gbèzi siséé : mandiyodi m’bou.
M’bou bouzou appareil da. Taa…Lèlèo,
n’bizou yodi siséé n’di lambou, ya … n’di
gbèzi. Ah non ! Ce que…ce que je dis, je dis que,
je dis qu’un jour ne va pas…ne va pas nier en disant
: Je n’ai pas dit cela. Ce que tu as dit est maintenant
dans l’appareil. Ne…Maintenant, tu ne peux plus dire
que tu n’as pas fait cela. Et d’ailleurs tu ne le
nies pas.
(Je lui fais comprendre qu'il s'est piégé, il ne peut plus
nier. Mes paroles ont un double sens: il ne peut pas nier devant
la justice des hommes. Et s'il y arrive, il ne pourra pas le
faire devant la justice de Dieu... Le monde tôt ou tard saura
ce qu'il est...)
Le Démon : Maa gbèzou kpém ! Je
ne nierai en aucune façon !
HubertElie
: Hein ? N’bizou n’gbèzi siséé... Hein ? Tu ne peux plus nier en disant...
Le Démon : Maa gbèzou… Je
ne nierai pas…
HubertElie
: …mandila m’bou, mandiyodi m’bou...
Je n’ai pas fait cela, je n’ai pas dit cela…
(« Tu ne peux pas nier en disant : Je n’ai pas fait
cela, je n’ai pas dit cela »…)
Le Démon : Mandini yodou… Je
continue à parler
(A comprendre donc : « Je ne nierai pas mes paroles,
et je continue à en dire, que je ne nierai pas non plus »).
HubertElie
: Èèh ? N’bizou n’gbèzi
lèlèo. N’bizou n’gbèzi. N’est-ce
pas ? Tu ne peux plus nier maintenant. Tu ne peux plus nier.
Le Démon : La tou, ti kpadéou ! Monte
bien le volume, pour qu’on entende bien les paroles
!
HubertElie
: N’bizou n’gbèzi ! Mandi yodinang.
Ma liw ma liziou mèndè photo, mandi yodinang. Gna,
gna…gnadjalina tom, m’bazim bozou si èbè malaki.
Gna...gna…gnadjalina tom bozou. N’wolo ni…n’wèni…ni
n’dja kparaou ni n’lou mèndè appareil.
Gna, gna labina. Lèlèo lè…Tu ne
peux plus nier ! Je ne t’avais pas parlé. Je suis sorti
(de ma chambre) pour prendre mes photos (chez moi), je ne t’ai
pas parlé. Et toi, c’est toi…c’est toi
qui as commencé le problème, tu a s commencé à me
demander ce que je fais. C’est toi…c’est toi…c’est
qui a commencé à m’interroger. Puis tu es
allé…tu étais en train…de chercher
de chercher un bâton pour frapper mon appareil. Toi, c’est
toi qui as fait cela. Et maintenant donc…
Le Démon
: ???
(Des paroles inintelligibles…)
HubertElie
: Yé mandaa…mandaassiming, lèlèo
manzimang lè. Si je ne…si je ne te connaissais pas,
maintenant ça y est, je te connais.
(Des propos très lourds de sens: la conclusion magistrale: en
ayant rencontré ce phénomène, j'ai rencontré Satan le Diable.
Si je ne savais pas ce qu'être Satan le Diable, je le sais maintenant
à partir de ce 12 août 2007...)
Le Démon
: ???
(Encore des paroles inintelligibles, des formules étranges, comme des incantations...
)
HubertElie
: Manzéé, yé mandaassiming,
lèlèo manzimang lè. Je te dis, si je
ne te connaissais pas, maintenant ça y est, je te connais.
(Je répète cette phrase très importante)
Le Démon : Èèh, n’zimam.
Oui, tu me connais.
(A comprendre : "Oui tu m'as vu maintenant. Et alors?" Il
veut simplement me faire comprendre que ce n'est pas demain la
veille que le monde découvrira ce que j'ai découvert. Je pourrai
raconter tout ce que je veux à qui veut m'entendre, on ne me
croira pas. Je ne réussirai qu'à convaincre les gens que je suis
fou ou que je délire, et il s'emploira à ce que les gens me voient
ainsi.)
HubertElie
: Lèlèo manzimang. Maintenant
je te connais.
Le Démon
: ???
(Encore des paroles inintelligibles…)
HubertElie
: C’est ça, n’nawa ? Hein ? Èyou
laki è doumiè èdè dadaa, ni, bidjèyoung
swé, bidjèyoung si n’guè wé ?
N’guè wé ?C’est ça, vois-tu
? Hein ? Un homme fait son travail dans sa maison, et, en quoi
cela te dérange ? Cela te gêne parce que tu es quoi
? Tu es quoi ?
Le Démon
: ???
(Toujours des paroles inintelligibles… Des incantations... dont l'effet
manifeste sur ma psyché est de me faire répéter en boucle
les mêmes choses, bref de parler comme un fou.)
HubertElie
: Mongom gnèdè yawé ? Mongom
gnèdè ? Ma lii ? N’dong si mali ? Mongong
malawé gnèdè ? Est-ce que je suis venu chez
toi ? Suis-je venu chez toi ? Que je sorte ? Tu dis que je sorte
? Je vais venir faire quoi chez toi ?
Le Démon : N’guiliou hou tom… ??? Tu
juges trop… ???
(Propos pas clair: « N’guiliou hou tom tam tinè tam
tinè tchinè » ou quelque chose de ce genre…Il semble
me dire que je me prends plus que ce que je suis en jugeant
les gens de son espèce,
dont je sous-estime
les pouvoirs et leurs nette supériorité sur mes pouvoirs.)
HubertElie
: Yé…yé mongom gnèdè,
n’dong si mongom mandjang tom. Si…si je viens
chez toi, tu diras que je suis venu te provoquer chez toi.
Le Démon : N’guiliou hou tom… ??? Tu
juges trop… ???
(La même formule peu claire...)
HubertElie
: Èèh ? N’est-ce
pas ?
(Ne le comprenant pas, je poursuis mon réquisitoire.)
Le Démon
: ???
HubertElie
: N’niwa ? Mongom gnèdè, n’dong
si mandjang tom. Lèlèo lè, mandaassiming,
lèlèo manzimang, gna dido n’zou appareil
da lè. As-tu compris ? Si je viens chez toi, tu diras
que je suis venu te provoquer. Et maintenant, si je ne te connaissais
pas, maintenant je te connais, toi aussi tu es entré dans
l’appareil à présent.
(Là
il ne me réponds plus. L'essentiel est dit. Ce que je devais
découvrir a été découvert. Il s'adresse
à ses acolytes, il débite des incantations, qui de plus en plus
embrouillent mon esprit, et je tourne en rond....
Ce contact avec ce phénomène (l'Esprit Impur, le Diable) a un effet
néfaste
sur
ma
psyché.
Il faut refaire le plein du Saint Esprit chez moi. Je comprends cette fois-ci
que
j'ai intérêt à mettre fin à ce dialogue avant
qu'il ne soit trop tard...)