De
1960 à 2005: comment j'ai
vécu l'ère Gnassingbé Eyadéma
Je
fais partie de la génération de l'année d'indépendance
des anciennes colonies françaises
Il
faut dire que c'est 1963, trois ans après l'indépendance
du Togo en 1960, et deux ans après ma naissance en 1961
que mon histoire personnelle a rencontré celle de la
famille Gnassingbé, donc l'histoire du Togo.
Cette
année 1963, une personnalité montante de l'armée
togolaise nommée Etienne Eyadéma Gnassingbé (celui
qui sera le président du Togo à partir de 1967
et pendant 38 ans jusqu'en 2005) est venu établir un
nouveau chef canton à Kétao, ma ville natale, à 15
kilomètres de Pagouda,
au nord du Togo, au pays Kabyè. Il venait de diriger un coup d'état soldé par l'assassinat du
premier président
togolais après l'indépendance, Sylvanius
Olympio. Il
était alors sergent, mais il va très rapidement monter
en grade et, en 1965, seulement deux ans après ce coup
d'état, il va devenir
lieutenant-colonel et chef d'état major de l'armée togolaise,
le maître du Camp
RIT ("Régiment Interarmes Togolais"),
le fief du futur Général Gnassingbé à
Lomé la capitale.
Peu
avant 1960, cette année clef de l'indépendance
de beaucoup de colonies françaises, Ambroise
ABLI-BOUYO, mon père
officiel (car il n'est pas mon père biologique, toute une histoire
dans l'histoire...), un homme de Pya comme Gnassingbé, quitta
Kétao
où il
habitait et où il venait d'épouser la femme qui sera ma mère,
pour aller se faire engager dans l'armée
coloniale française
au Dahomey (l'actuel Bénin). Le premier président de cette
ancienne colonie après son indépendance en 1960 était Hubert Maga.
Et à ma naissance en 1961, mon père officiel ordonna de m'appeler
"Hubert" comme ce président.
En
1963, comme d'autres démobilisés de l'armée coloniale, mon
père rejoignit l'armée d'Eyadéma Gnassingbé, d'auant plus qu'il
était lui aussi de Pya. Et aussi, la visite d'Eyadéma à Kétao
cette année s'inscrivait dans
une campagne de recrutement dans
la jeune armée togolaise des hommes du pays Kabyè (et
plus généralement du nord du Togo). Une armée
majoritairement du nord, faite d'anciens paysans souvent illéttrés.
Une armée entre les mains d'Eyadéma, des hommes qui au fil
des années vont faire tout son pouvoir.
A
Lomé où mon père s'était rendu directement après sa démobilisation
de l'armée coloniale au Dahomey (l'actuel Bénin), il demanda à
Gnassingbé, quand
il serait à Kétao, de ramener dans son convoi
de retour à Lomé sa femme restée à Kétao
ainsi que son fils, moi donc. C'est
ainsi qu'une certaine
histoire de France (l'histoire coloniale), l'histoire
du Togo, l'histoire de Gnassingbé, mon histoire personnelle
et l'histoire de la la Science
de l'Univers TOTAL que je ferai plus tard en France, se
sont rencontrées. Cela devait être ainsi, c'était écrit à l'avance.
Cliquez
ici ou sur l'image pour avoir des détails
fort instructifs sur la vie au Camp RIT.
C'est
au Camp
RIT que j'ai fait mes premiers pas à l'école,
puis fait mes années de lycée et de classe scientifique.
Je n'ai quitté ce camp qu'à deux ans de mon entrée à l'Université de
Lomé en 1981 (voir La
Science de l'homme africain).
Il
y eut un avant et un après 1974 au Togo!
On
a l'habitude de dire qu''Etienne Eyadéma Gnassingbé a
exercé une dictature sur le Togo
pendant 38 ans, de 1967 (l'année de son accession au pouvoir) à 2005
(l'année
de sa mort). C'est très exact. Mais il faut quand-même
préciser que la
dictature chez Eyadéma s'est plutôt installée
progressivement.
Et
plus précisément encore, il
y a une année charnière, que l'on peut indiquer
comme le début exact de la dictature d'Eyadéma, à savoir
1974, l'année de son accident d'avion à Sarakawa,
catastrophe aérienne présentée comme
un attentat des puissances occidentales, de la France en
particulier.
Il
y a eu un avant
et un après
1974 au Togo, et c'était encore plus palpable pour
nous nous qui vivions au Camp RIT avec Eyadéma, son
armée,
sa famille, ses enfants.
Image de gauche: Le jour de la cérémonie
de clôture des Evala 2006 chez Faure Gnassingbé à Pya.
Image du centre:
J'étais
alors au Togo avec ma famille (au premier plan, ma femme et
ma fille et le fils qui prend la photo)
Image de droite: Scène de lutte pendant les Evala
2010
(nous étions alors revenus en France) Ernest
le fils aîné d'Eyadéma (qui deviendra un vrai
monstre par la suite) était plus âgé que
moi d'environ 4 ans. Les autres (comme par exemple Emmanuel)
sont à peu près de la même génération
que moi ou plus jeune, comme par exemple l'actuel président
Faure, de 5 ans plus jeune que moi, ou encore son petit
frère Kpatcha de 9 ans plus jeune que moi.
Avant
1974, Eyadéma était un père pour le
Togo et plus encore un père pour les habitants du
Camp RIT, et plus particulièrement
encore pour tous les enfants du Camp. Il était d'un
abord facile, on jouait avec lui
en personne au football sur le terrain du camp militaire,
et à plus
forte raison aves ses fils et ses filles. Il
convoquait régulièrement chez lui les enfants
du Camp pour lutter devant lui selon le rituel de la lutte
traditionnelle Kabyè des
Evala.
Mais à partir
de 1974, le Camp était devenu autre chose, et le Togo
aussi! Après cet accident de Sarakawa dans lequel plusieurs
de ses proches et fidèles sont morts et duquel il es
sorti vivant, Eyadéma fut transfiguré et dans
le plus mauvais sens du terme. Le
mythe du Dieu vivant est véritablement né à partir
de ce moment, et toute la nation devait adorer son Dieu, chanter
et danser à sa louange. Ces champs et danses, appelés "animations",
ont été copiés chez un autre Dieu vivant
de l'époque qui a beaucoup inspiré Eyadéma,
le Général Mobutu, du Congo Kinshasa devenu Zaïre,
puis maintenant de nouveau Congo... Sans parler de son rapprochement
avec un certain Kadhafi et autres Bokassa...
C'est
en 1974 que le président togolais a refusé le
prénom français "Etienne" pour ne s'appeler
que Eyadéma Gnassingbé, et en a même fait
une loi pour tout le Togo, d'abandonner les prénoms
d'origine étrangère.
La dictature togolaise était vériatablement
née à partir de cette date, avec le délire
et la paranoïa d'un homme. Le Camp RIT s'est métamophosé à partir
de ce moment, celui qui était le père de tous était
devenu un Dieu hautement inaccessible. Le Camp est devenu un
vrai bunker pour le dictateur Eyadéma, un lieu d'exécution
secrète et de tortures, un lieu où l'on ne pouvait
plus faire un pas sans s'entendre dire: "Halte là!" Il
fallait partout montrer patte blanche, et pour un rien on était
fichu... Et comme le camp était en miniature, ainsi
Lomè la capitale et tout le Togo l'étaient en
plus grand.
Eyadéma
lui-même a programmé la fin de sa dynastie
Cela
aurait été dangereux de demander une audience auprès d'Eyadéma
pour lui parler de ma science
En
2004, j'ai quitté la France pour revenir au Togo pour
poursuivre mes recherches en Science
de l'Existence ou Science
de Dieu. Je n'aurais jamais osé demander
une audience pour parler de mes travaux à Eyadéma
Gassingbé. Il était un redoutable dictateur, on l'a
dit. Mais dans son cas comme dans celui de son fils qui lui
a succédé, Faure, le plus à craindre était les personnes qui
gravitent autour du dictateur, sa cour, sa nuée de courtisans,
ses conseillers, les notables de Pya, etc. Ils affichent une
fausse solidarité, car ils constituent un gigantesque panier
de crabes, où ils cherchent à se manger les uns les autres,
à grimper les uns au-dessus des autres. C'est à qui se ferait
le mieux voir du souverain en dénigrant les autres. Excès
de zèle, flatteries du dictateur, calomnies,
délations, tous les travers de la nature humaine se rencontrent
dans la nuée de courtisans autour d'un dictateur. Tous
ces gens forment un bloc empêchant dans toute la mesure
du possible toute nouvelle personne d'entrer dans le sérail,
de commencer elle aussi à bénéficier des
faveurs du souverain. Eyadéma vous a-t-il remarqué?
Vous pose-t-il des questions sur vos compétences ou
se renseigne-t-il auprès d'eux vous concernant? Connaissant
votre valeur et craignant chacun de son côté qu'Eyadema
vous propose un certain poste prestigieux et pourquoi pas vous
placer au-dessus de lui, ils vont vous massacrer auprès
de lui, et le complot contre vous n'est pas loin. Cette
atmosphère était d'ailleurs pour quelque chose
dans le fait qu'en 1985, après ma licence à l'Université de
Lomé, j'ai tout fait pour quitter le Togo et faire désormais ma
vie dans un pays comme la France...
Eyadéma
avait une
très grande mémoire, il était très
physionomiste, et il lui suffit de vous rencontrer une fois
pour se souvenir de vous longtemps après. Il me
connaissait depuis ma plus tendre enfance et savait que j'étais
un élève brillant à l'école du
Camp RIT. A
chacune de nos rencontres il me demandait où j'en étais
dans mes études, et je le tenais à jour. Il me disait: "Quand
tu auras ton brevet, tu reviendras me voir". Puis : "Quand
tu auras ton bac, tu reviendras me voir", etc.
Mais
à l'entrée de l'université, j'ai préféré me faire de plus en
plus discret
auprès d'Eyadéma. D'abord ma plus grande crainte est qu'il
me propose d'entrer dans l'armée et de devenir un de ses officiers.
Et il n'était pas facile de dire non à Eyadéma, car dire "non"
à un dictateur est le commencement de l'inimitié contre lui.
celui qui lui dit "non" est capable aussi de réprésenter une
menace pour lui. Et je me faisais discret aussi à cause de
sa cour, qui savait qu'il me destinait quelque chose...
Et
dans ces
conditions aussi, à mon retour de France, cela serait très
dangereux de demander une audience auprès d'Eyadéma
pour lui parler de vos recherches en Science
de l'Existence ou Science
de Dieu, comme je l'ai fait auprès de son fils Faure.
En
février 2005, cinq mois après mon retour au Togo,
il se produit un événement
inattendu qui surprend tout le Togo et moi avec: la mort d'Eyadéma!
C'était un grand tournant dans l'histoire du Togo mais
aussi dans mon histoire personnelle. Car j'ai grandi avec Eyadéma,
il était comme éternel, et il était difficile
d'imaginer un Togo sans Eyadéma, ou un Togo après
Eyadéma!
Et pourtant si... Une ère nouvelle s'ouvre, à la
fois rassurante et à la fois très inquiétante,
car on ne savait pas quelle histoire allait emprunter le Togo
désormais: une reconstruction ou au contraire une apocalypse,
comme dans beaucoup d'états africains après la
mort du dirigeant historique. "Le Diable que tu connais
est mieux que l'Ange que tu ne connais pas encore", dit
un proverbe. On connaît le dictateur qui vient de partir,
mais quel monstre va le remplacer? Et peut-être un monstre
déguisé en ange. La
Côte d'Ivoire ou le
Zaïre constituent des exemples très parlants...
Faure:
la rupture dans la continuité
Au
retour de France en 2004, j'ai appris aussi toute la terreur
qu'Ernest Gnassingbé faisait régner au pays Kabyè où j'étais,
en particulier dans la ville de Kara. Pour un rien, on tombait
entre ses mains et on était assuré de subir les
tortures les plus inhumaines! Mais en 2004, il était
atteint depuis un an d'une maladie mystérieuse, qui
l'a mis hors d'état de nuire. Et de cette maladie, il
mourra un an après mon départ du Togo pour revenir
en France. Et qui plus est, c'est à l'hôtel Lufthansa
de Kara, appartenant à Ernest Gnassingbé, où il
y avait l'un des plus grands cybercafés de Kara, que
j'ai commencé à préparer la publication
de mon site internet, avant que ce cyber soit fermé.
Tout se passait donc que comme si Dieu dégageait les
dangers devant moi, pour me faire sa science au Togo.
Voilà pourquoi,
avec l'année 2006, un an après la mort d'Eyadéma
et sa succession qui passa à Faure son fils, je pouvais
demander une audience pour parler au nouveau président
de ma Science
de l'Existence ou Science
de Dieu. A l'occasion, je lui ai rappelé notre
enfance au camp. Il ne se souvenait pas de moi. Plus jeune
que moi à l'époque, je n'étais pas vraiment
de sa génération, contrairement à ses
frères, Ernest par exemple, qui ne pouvait pas m'oublier.
Cela aurait été une chose terrible pour le Togo
si c'était Ernest que l'armée avait imposé comme
successeur d'Eyadéma, comme elle a imposé Faure
pour pérpétuer la dynastie Gnassingbé au
Togo. Faure avait la réputaiton d'être bien
plus modéré que son père et Ernest, plus
responsable (pour gouverner un pays) que son frère Emmanuel
par exemple, et en tout cas plus moderne. J'aurais voulu ajouter
plus démocrate, mais quand la démocratie commence
par une intallation au pouvoir grâce à l'armée,
elle en prend un sérieux coup...
Il
est vrai que le président Faure que j'ai rencontré les
9 et 17 juillet 2006 pour lui parler de mes travaux dans une
nouvelle science à l'honneur du Togo, était un
président moderne et cultivé, avec qui on pouvait
parler de ce sujet. Il
a accordé une petite aide de 2
millions de FCFA (3050 euros) pour ces recherches, et il
a confié le dossier à son conseiller plus à même
de l'examiner et de suivre son développement, à savoir Kokou
Tchariè, le maître de conférence en mathématiques à l'Université de
Lomé.
Mais
dans ces cas-là, il vaut mieux avoir
affaire à Dieu qu'à ses saints comme on dit,
ces "saints" qui comme au Togo gravitent autour
du souverain uniquement pour leur propre intérêt,
qui écartent du chemin tout ce qu'ils peuvent percevoir
comme une concurrence ou comme pouvant leur faire de l'ombre.
Ce n'est pas parce que ce n'est plus Eyadéma que
ce n'est plus vrai dans le cas des "saints" de
Faure.
C'est d'ailleurs pratiquement la même cour d'Eyadéma, qui s'est empressée d'installer
Faure pour ne pas perdre leurs privilèges. Et avec Faure
un autre problème se présentait: si avec Eyadéma ces courtisans
tremblaient devant le dictateur charismatique, ce n'est
pas pareil avec le fils qui est plutôt un instrument entre
leurs mains... Il doit se plier à leur desiderata car c'est
eux qui l'ont fabriqué. Sinon, c'est facile pour eux de
le faire tomber pour le remplacer par un autre Gnassingbé,
Kpatcha par exemple...
"Unissons
nos efforts sur l'immense chantier d'où naîtra toute nouvelle
la grande humanité"
Avec
la fin de l'ère Eyadéma en 2005 et l'avénement
de son fils et successeur Faure, on pouvait espérer
commencer
à reconstruire
le Togo après le règne désastreux du père. Le seul vrai point
positif du règne d'Eyadéma est qu'il a incarné
une certaine stabilité du pays sur le plan des conflits ethiniques.
En étouffant les libertés il a aussi par la même occasion étouffé
les guerres tribales, ce qui a permis aux esprits de mûrir
malgré tout lentement vers la démocratie. Je ne suis pas sûr
que le Togo serait meilleur sur le plan des inégalités et du
clivage nord-sud hérités de l'époque coloniale, des conflits
tribaux, si par
exemple la famille Olympio, qui (il faut le dire honnêtement)
a toujours été animée du seul désir de vengeance de leur père
assissiné
en
1963,
avait
repris
le pouvoir 5, 10, 15 ou 20 ans après l'assassinat de leur père.
Il n'était pas impossible qu'alors le Togo ait connu un génocide
de l'ethnie Kabyè (l'ethnie d'Eyadéma) semblable à ce qui se
passa au Rwanda ou au Burundi. Le temps a incontestablement
calmé un peu les rancoeurs et évité au Togo ce spectre du Rwanda.
C'était une paix fragile reposant sur une poudrière qui menaçait
d'exploser à tout moment, mais une paix préférable à cette
explosion.
Il
y a eu de graves explosions (par exemple celles des années
1990) qui prenaient des chemins de l'horrible scénario
rwandais, mais le pire a été évité, il me semble. La grave
erreur d'Eyadéma a été de se contenter de mater les soulèvements
pour asseoir son tône et sa dictature, au lieu d'engager depuis
longtemps le pays sur les chemins de la démocratie. Et l'opposition
à Eyadéma et à son système, majoritairement du sud, n'était
pas la seule à aspirer à un changement. Je fais partie des
très nombreux Kabyè qui depuis les années 1980 appelaient de
mes voeux la fin de l'ère Eyadéma, mais qui en même temps redoutaient
que
quelque
chose de pire ne remplace Eyadéma s'il venait à partir! Terrible
dilemme que d'avoir à se dire: "Le Diable que tu connais est
mieux que l'Ange que tu ne connais pas encore".
Je
n'avais pas attendu la fin de l'ère Eyadéma pour revenir au
Togo en 2004, en accord avec les paroles de l'Hymne du Togo:
"Togolais
viens, bâtissons la cité", hymne qui dit aussi:
"Salut, Salut à l'Univers
entier.
Unissons nos efforts sur l'immense chantier, d'où naîtra toute nouvelle
la
Grande Humanité", hymne qui pour moi est une prophétie
dont le temps
de
l'accomplissement est
arrivé. Comme je l'ai expliqué à Faure Gnassingbé
lors des audiences qu'il m'a accordées à Pya (et je le remercie
encore pour cela), le
Togo pouvait entrer dans l'histoire des sciences (l'histoire
tout simplement) en innovant en matière scientifique,
en
étant la terre de la naissance
d'une nouvelle science.
Mais le Togo a raté ce rendez-vous, à cause
entre autres de Kokou
Tchariè, mais aussi de Messanvi Gbéassor le doyen
de la Faculté des sciences de l'Université de Lomé, à qui je
présentai cette science bien avant de la présenter au président
togolais.
Et
quant à Faure Gnassingbé,
il m'est difficile de lui reprocher quelque chose quant à la manière dont il
a accueilli cette science. Il a fait ce qu'il fallait faire,
il l'a confié à une personnalité de l'Université de Lomé, cette
fois-ci Kokou
Tchariè. Mon propos ici concerne donc seulement
Faure en tant qu'homme poltique, héritier d'Eyadéma Gnassingbé,
le chemin que je suis en train de le voir prendre, l'avenir
auquel cela peut conduire.
Et
je dirai simplement ceci: ce
qu'il fallait craindre sur le plan politique a commencé à arriver
progressivement. Faure est tout simplement en train de
suivre les voies de son
père Eyadéma. Du "jeune Faure", un pur
civil et grand protégé de l'armée
togolaise, on passe lentement mais sûrement au Faure
qui prend goût au pouvoir, qui entend s'installer
dans la durée comme
son père, qui élimine ses rivaux comme son
père,
qui emploie les même méthodes peu démocratiques
que son père. On attendait
qu'il fasse doucement sortir le Togo de l'ère des
Gnassingbé
mais aussi des Olympio, qui depuis l'assassinat de leur père
en 1963 ne sont animés que du seul souci de vengeance
contre la famille rivale. Le Togo ne doit pas éternellement être
l'otage de deux familles, les Gnassingbé et les
Olympio, mais doit véritablement mûrir sur
le plan politique.
Mais à défaut de
préparer le Togo à sortir du joug des Gnassingbé,
c'est peut-être
l'histoire qui se chargera de régler ce problème.
L'histoire ou ... Dieu.
Les
hommes écrivent les pages de leur histoire, et dans ces pages
Dieu écrit sa propre histoire
Une
des particularités d'un certain nombre de noms des enfants
d'Eyadéma est qu'ils comportent
le mot
Dieu,
en
Kabyè Esso. C'est le cas par exemple du nom Kabyè de Faure:
Essozimna ("C'est Dieu seul qui sait"), d'Ernest: Essohanam
("C'est Dieu qui m'en a fait le don"), et autres Essolizam
("Dieu m'a fait sortir"). Mais je cherche les voies de Dieu
dans les agissements des enfants d'Eyadéma et dans toute la
famille Gnassingbé, et je n'en trouve pas, ou très peu.
Peut-être
que c'est Eyadéma lui-même qui a programmé malgré lui la fin
de sa dynastie. En
effet, ironie de l'histoire, le nom Eyadéma signifie: "Il
n'y a plus aucun humain", ou "C'est la fin des humains".
Aujourd'hui,
la famille d'Eyadéma a littéralement explosé, et pour
le pouvoir, elle se déchire lamentablement
aux yeux de tout le Togo. Les derniers faits en date
sont la lutte fratricide entre Faure et son petit-frère Kpatcha...
En
2006, Faure ne se souvenait plus du fils d'un certain Ambroise
Abli-Bouyo avec qui ils ont vécu au Camp, et que son père (qui
avait une très grande mémoire) connaissait très bien. Mais
ça, ce n'est pas grave du tout. Mais là où cela devient grave,
c'est que 5 ans seulement après que ce fils lui ait présenté
la Science de l'Existence ou Science
de Dieu, tout cela soit déjà entré dans les oubliettes
de l'histoire, occupés qu'ils sont à se faire la guerre pour
le pouvoir, pour savoir qui de la progéniture d'Eyadéma
ou de son clan va continuer à faire régner cette dynastie sur
le Togo.
Que
ce soit au Togo ou en France,
la Science de Dieu est ignorée
dans le meilleur des cas, et combattue dans le pire des cas
(voir La
France ne peut rien pour vous et Mes
enfants sont pris en otage à cause de la Science de l'Univers
TOTAL).
Mais
ce n'est pas un hasard si l'histoire de cette science et de
celui qui l'a fait a rencontré l'histoire de
la famille Gnassingbé, l'histoire du Togo, une certaine histoire
de France. Les hommes écrivent les pages de leur histoire,
et dans cette histoire, Dieu,
comme depuis toujours, comme il l'a fait dans le cas d'un
certain Jésus de Nazareth, écrit les pages de sa
propre histoire.... |