Une question très
simple : Harry Potter existe-t-il
?
Le Théorème
de l'Existence dit : "Toute
chose est une existence".
Pourquoi dit-il cela ? C'est la même question fondamentale
que celle de se demander si Dieu existe ou di le Diable
existe. Voir le paragraphe
"De
Charybde en Scylla"
du document : "Est-ce
que Etrix existe ?"
Dans notre monde,
on ne voit Harry Potter que sur l'écran
de cinéma. Mais dans un autre monde on croise bel et bien Harry
Potter sur la plage ! Et dans notre monde, au
pays Kabyè,
et encore faut-il bien ouvrir
les yeux !, on verra bel et bien Harry Potter !
Et sans se rendre
au au pays Kabyè,
le simple fait d'aller au cinéma pour voir Harry
Potter est en soi la preuve qu'il a une forme d'existence !
Sinon on est bien idiot de dépenser de l'argent pour se
rendre en masse dans une salle pour voir une NON existence !
Quelle drôle de NON existence qui fait
la fortune de son
créateur, comme par exemple nombres de créateurs de personnages
de jeux
vidéo ! C'est quand même étrange tout une industrie et un
business qui reposeraient
sur des NON existences !
Il est donc clair
que les choses dont on parle (Harry Potter étant
ici un symbole) sont des existences, elles ont
une forme d'existence, du simple fait même
d'en parler ! Que
l'on qualifie cela d'existence imaginaire, fictive, virtuelle,
etc., ne change rien au fond du problème, sur l'aspect
philosophique de la question. La simple question est : Harry
Potter existe-t-il ? Et la simple réponse
est oui, dès lors que la chose dont on parle a une forme
d'existence ! C'est pourquoi donc le Théorème
de l'Existence dit simplement : "Toute
chose existe" ! Au minimum, la chose X existe comme Harry
Potter.
Mais le Théorème va
plus loin que cela et nous fait comprendre que dès lors
qu'une chose existe sous une certaine forme
(serait-elle imaginaire, fictive, virtuelle,
etc.), elle existe sous TOUTES formes ! La phrase "X
n'existe pas" est comme la phrase "La
terre n'est pas ronde" (ou "La terre
est plate"), tantis que la phrase "X
existe" est comme la phrase "La terre
est ronde". Chacune des deux phrases ainsi que
l'autre son contraire sont deux vérités, aussi
fortes l'une que l'autre ! Le reste dépend simplement
du contexte où la
chose dont on parle est perçue, sur un terrain de football
ou vue de l'espace.
L'existence est
une question de degré.
Quand le degré est faible, on emploie
les mots comme imaginaire ou fictive pour
la qualifier. Et quand l'existence est de fort degré,
on utilise habituellement des termes comme réel, effectif,
etc., pour la qualifier. Une autre manière de graduer l'existence dans
le langage est d'utiliser un mot de degré fort comme par exemple
"réalité", et d'utiliser
un autre adjectif pour nuancer (ou affaiblir)
la réalité. C'est ce qu'on fait
par exemple avec l'expression "réalité virtuelle".
On reconnaît ainsi qu'il s'agit bel et bien d'une réalité (donc
d'une existence), mais on affaiblit cette réalité avec
le mot virtuel.
Ainsi donc, on peut
dire que "Tout est réel"
ou "Tout existe". Le reste étant seulement
une affaire de "degré de réalité",
qui va du virtuel aux choses que nous percevons
comme ayant une forte réalité,
comme par exemple un caillou bien tangible qu'on
tiendrait dans la main, ou un humain en chair
et en os. Et la question philosphique
qui se pose maintenant est de savoir si nous commettons pas une
erreur en confondant une perception de la réalité
avec la réalité en soi.
Celui qui par exemple
passe toute sa vie dans une plaine perçoit la terre comme plate,
comme on la perçoit sur un terrain de foot.
Cette vérité ou cette réalité est très
forte pour lui. En revanche, il perçoit très
faiblement la rotondité de
la terre (le fait qu'elle est ronde). Affirmer
cela est comme énoncer une fiction,
parler d'une chose imginaire. C'est le même
problème pour quelq'un qui passe toute sa vie dans un désert
où il ne
pleut jamais, ou dans un pays où il ne neige jamais ! Lui dire
que la pluie existe ou qu'il existe des endroits où il tombe
de la glace du ciel, c'est lui parler d'un pays imaginaire
!
Et en parlant d'imaginaire
ou d'image, il peut avoir vu la Tour Eiffel seulement
au cinéma, exactement comme nous voyons dans notre monde Harry
Potter seulement au cinéma ou dans un livre ! Or
il est clair que ce qui est pour lui une très faible
réalité ou
une très faible existence comme Harry
Potter, est pour un parisien une très
forte réalité et une très
forte existence ! Et on peut tout à fait penser
que pour d'autres réalités, c'est l'inverse ! Elles sont fictives, imaginaires,
pour le parisien, alors qu'elles peuvent avoir une existence
très forte pour
cette personne dans son contexte à elle, aussi forte que
la Tour Eiffel pour le parisien
!
D'où une fois encore
cette question très philosphique : avons-nous le droit de confondre
notre perception d'une existence avec cette
existence elle-même, notre perception d'une réalité avec
cette
réalité ? Il suffit de bien réfléchir
pour comprendre que TOUTE chose existe, aussi
fortement que la rotondité de la terre,
la pluie, la neige ou
la Tour Eiffel. Le degré d'existence que
nous attribuons aux choses est tout simplement notre degré
de perception de l'existence ! Mais
la chose existe toujours, elle a toujours une existence forte,
qu'on ne doit pas nier simplement parce que cette existence n'est
peut-être pas forte ou évidente pour nous.