Examen
                      des principaux types de "contradiction"
              Paradoxe
                    du type 1
 
                    "Vrai ET Faux" ou "A ET non-A" 
              
              C'est
                  le cas général ou le cas standard de
                      ce qu'on appelle habituellement
  une "contradiction", le cas direct. Toutes les contradictions quelles
  qu'elles soient se ramènent à sa cas "Vrai ET Faux",
  c'est-à-dire "Vrai ET non-Vrai". Et plus généralement,
  toutes reviennent à dire : "A ET non-A",
  où A est
  une phrase, ou un certain attribut qui est affirmé et nié à la
  fois, une certaine chose qui possède un
  certain attribut B et ne le possède pas à la
  fois (ce qui veut dire qu'il possède le contraire de
  l'attribut B). Un tel objet A est
  alors dit "contradictoire", mais je préfère
  dans ce cas parler de "paradoxal" (j'y reviendrai
  après les exemples). Toutes les contradictions (quelles
  qu'elles soient) reviennent à parler d'un certain objet paradoxal,
  qui possède à la fois un attribut et le contraire de
  cet attribut. Alors la question logique de la véracité d'une
  phrase contradictoire se transforme en la question "physique" de
  l'existence d'un certain objet paradoxal, de sa possibilité,
  de sa réalité. Il serait difficile de donner
  tous les cas de figure dans les exemples qui vont suivre dans cette catégorie
  générale et basique de la contradiction "A ET non-A",
  puisque tout autre type de contradiction s'y ramène.
  Tous posent un seul et même problème, celui de la négation,
  et tous ont donc la même solution, que j'appelle l'alternation.
  Voici quelques exemples de contradictions formulées dans cette forme générale "A
  ET non-A" : 
              1a) "Il
                    pleut ET Il ne pleut pas";
                  1b) "La terre est plate ET La terre n'est pas plate" ou
  : "La terre est ronde ET la terre n'est pas ronde" (problème
  d'échelle; ça dépend de l'échelle à laquelle
  on voit la terre, sur un terrain de foot ou de l'espace);
  1c) "La somme des angles dans un triangle est de 180° ET La
  somme des angles dans un triangle n'est pas de 180°" (problème
  posé par le cinquième postulat d'Euclide en géométrie;
  variante pus savante du problème d'échelle, l'exemple précédent);
  1d) "Le nombre 1000 est petit ET Le nombre 1000 n'est pas
  petit" (une version numérique du paradoxe
  sorite ou paradoxe du tas : en partant de 0, à partir de
  quelle valeur un nombre cesse d'être petit et commence à être grand ?);
  1e) "Le nombre Gigantesque est infini ET le nombre Gigantesque
  n'est pas infini" (par Gigantesque il faut entendre par exemple le
  nombre écrit avec 1 suivi d'autant de zéros qu'il y a d'atomes
  dans l'Univers; une subtile variante du paradoxe
  sorite , mais avec les notions intuitives de fini et infini);
  1f) "Dieu existe ET Dieu n'existe pas"(le problème
  de la négation dans toute son excellence..., plus que
  le problème de savoir ce qu'il faut entendre par "Dieu" ou
  par le mot "exister");
  1g) "Dieu peut faire l'objet d'une science exacte ET Dieu
  ne peut pas faire l'objet d'une science exacte" (une variante du
  problème précédent);
              Ces
                  exemples sont volontairement choisis avec des mots plus ou
                  moins intuitifs, plus ou moins philosophiques, plus ou moins
                  provocateurs ou polémiques, comme par exemple avec le
                  mot "Dieu". Le but est justement de montrer l'importance
                  de ne pas se tromper de problème et de diagnostic en
                  discutaillant ou philosophant sans fin sur les mots et le sens à leur
                  donner; car le vrai problème est ailleurs,
                  et c'est simplement le problème
                  de la négation ! Peu importe le sens qu'on
                  donne aux mots de ces exemples, peu importe leur définition
                  (religieuse ou pas, philosophiques ou pas, intuitive ou pas,
                  rigoureuse ou pas, axiomatique ou pas, scientifique ou pas,
                  etc.), le simple problème qui se pose est qu'on a une
                  phrase du genre : "A ET non-A" !
                  On "s'en fout" pour l'instant de savoir ce que veut
                  dire A, quelle est sa définition, car
                  on est face au même modèle "A ET
                  non-A", et tout le problème est posé dans
                  ce modèle, et toute la solution y est également.
                  Si ce n'est le problème du mot de logique "ET" (appelé connecteur
                  de conjonction), alors c'est le problème
                  du mot de logique "non" (appelé connecteur
                  de négation). En fait, c'est lui qui
                  détermine toute la logique, ainsi que
                  le sens des mots qui servent à faire des phrases, des
                  choses sur lesquelles ces phrases portent, que ce soit la pluie,
                  le beau temps, la terre, le plat, le rond, l'angle, le triangle,
                  180, 1000, le petit, le grand, le fini, l'infini, le nombre,
                  la géométrie, l'espace, l'Univers, l'existence,
                  Dieu, la science, etc. Tout
                  dépend de la négation qu'on
                  utilise ! Qu'on la change et on change la logique et
                  le sens des mots et des choses,
                  et qu'on la change et on change la science !
              Selon
                  la négation avec laquelle on fonctionne,
                  on ne voit pas du tout de la même manière la phrase "A
                  ET non-A", appelée une "contradiction",
                  ou ce qu'on appelle un objet "contradictoire".
                  Je
                  préfère à ce propos le terme de "paradoxal" (ou
                  de "paradoxe"), terme auquel je
                  donne le sens très précis suivant : "Chose
                  A possédant un attribut B et à la
                  fois le contraire (ou la négation)
                  de cet attribut B". Dans ce sens précis,
                  le mot paradoxe n'a pas un sens négatif ou péjoratif.
                  Et justement le sens négatif ou pas
                  négatif dépend de la négation
                  non qui figure dans "A ET non-A".
                  Si elle est primaire ou première ou absolue (je
                  reviendrai la-dessus après l'exament du troisième
                  type de paradoxe, mais aussi dans la partie Là où se
                  cache le Diable), alors c'est celle-même qui
                  est la contradiction, qui la provoque (contradiction
                  du pyromane-pompier ou du premier pyromane, du premier tueur
                  ou du premier cannibale, etc). Mais si elle est secondaire
                  ou seconde ou relative (là aussi je l'expliquerai),
                  alors elle est au contraire la solution à la
                  contradiction, la fin de la contradiction !
                  C'est une telle négation que j'appelle l'alternation,
                  et que j'invite à découvrir dans ce document.
              Selon
                  cette nouvelle négation (l'alternation), "A
                  ET non-A" est simplement paradoxal (ou
                  un paradoxe), et ce mot est synonyme de singulier (ou
                  une singularité), de spécial ou spécifique (ou spécialité ou spécificité).
                  L'Univers (au sens le plus total du terme)
                  est la chose singulière ou spéciale par
                  exellence, à cause de son unicité obligée.
                  Il en resulte des propriétés très spécifiques,
                  qui se traduisent d'une manière ou d'une autre par un paradoxe "A
                  ET non-A". Mais un tel paradoxe est
                  simplement comme la plaque (ou une feuille de papier) représentée
                  ci-dessous, Blanche au recto et Noire au
                  verso : 
              
              Quand
                  la plaque tourne suivant un axe comme le montre la figure,
                  elle présente alternativement la face Blanche (à interpréter
                  comme Vrai) et la face Noire (à interpréter
                  comme Faux). Et la plaque apparaît alors
                  comme Grise, une couleur inconnue et paradoxale
                  pour des êtres qui ne verraient la réalité qu'en
                  terme de Blanc OU Noir (c'est-à-dire SOIT
                  Blanc, SOIT Noir, mais pas "Noir
                  ET Blanc"). De même, la rotation de
                  la plaque rectangulaire produit un objet en trois
                  dimensions, le Cylindre de révolution,
                  combinant les propriétés d'un Rectangle (plein)
                  et d'un Cercle (ou disque), des objets en deux
                  dimensions. Pour des êtres vivant en deux
                  dimensions, cet objet "étrange" et "inconcevable",
                  qui est à la fois un rectangle et un cercle,
                  est "contradictoire" donc ne peut exister.
                  Mais il est tout simplement paradoxal dans
                  leur monde en deux dimensions, mais tout à fait normal et
                  il EXISTE dans un monde en trois dimensions !
               C'est
                  le problème que nous avons avec notre logique bivalente,
                  qui ne voit la vérité qu'en terme de "Vrai
                  OU Faux" (mais pas "Vrai ET Faux").
                  Nous ne voyons pas comment il peut pleuvoir et à la
                  fois ne pas pleuvoir (exemple 1a). Et pourtant
                  il suffit de penser à l'objet Univers. Il
                  pleut quelque part dans l'Univers,
                  et quelque part il ne pleut pas. C'est comme
                  si nous voyons le même Univers, ici
                  sous sa face de pluie, et ailleurs sous sa
                  face de non-pluie. La phrase "Il
                  pleut ET Il ne pleut pas" est un exemple
                  d'universalité, c'est-à-dire
                  une propriété de l'objet Univers, étudié comme
                  n'importe qu'elle objet, comme le proton ou un pulsar par exemple.
                  L'exemple 1b pose simplement le problème de l'échelle à laquelle
                  on examine le même Univers, ici son
                  sous-objet qu'est la terre, plate vue
                  sur un terrain de foot, et ronde vue de l'espace. 
              L'exemple
                  1c appelle cette très importante remarque : on considère
                  que c'est une contradiction quand la chose A et
                  son contraire ou non-A  sont
                  mises directement dans la même phrase,
                  comme par exemple dans "Il pleut ET Il
                  ne pleut pas", ou si les deux contraires A et non-A sont
                  dans un même système d'axiomes
                  d'une théorie T, appartenant à un
                  domaine général D donné (ici
                  la géométrie). Mais si A appartient à une
                  sous-théorie T1 ou branche du domaine D (ici
                  par exemple la géométrie euclidienne), et non-A à une
                  sous-théorie ou une branche T2 du même
                  domaine D (ici par exemple la géométrie
                  non-euclidienne), on n'appelle pas cela une contradiction...
                  Or la phrase "A ET non-A" (ici l'exemple
                  1c) exprime bel bien une vérité générale,
                  du domaine général D (ici une
                  vérité de la géométrie). Comme
                  quoi on voit la contradiction quand on
                  veut, mais on ne la voit pas quand
                  on ne veut pas, une sorte d'"hypocrisie" scientifiquement
                  et savamment bien organisée donc...
               Suivant
                  ce modèle, si par exemple je dis une chose A en public et
                  exactement le contraire de A (ou non-A)
                  en privé, je ne me contredis pas,
                  puisque je n'ai pas dit cela dans le même domaine ou
                  dans le même contexte. Or la réunion du public et
                  du privé constitue un domaine (ou
                  un contexte) plus vaste, dont ceux-là sont
                  des sous-domaines (ou sous-contextes). Et le cas échéant,
                  l'objet Univers est la réunion de tous
                  les contextes, c'est le contexte le
                  plus grand qui soit. Donc
                  finalement j'ai bel et bien dit A et son contraire dans
                  un certain même domaine ou contexte ,
                  il est plus grand c'est tout... Le cas échéant,
                  c'est l'Univers, le contexte le plus grand.
                  J'ai dit une chose et son contraire dans
                  l'Univers. Il s'agit d'un type de paradoxe,
                  appelé par exemple hypocrisie...
              Avec
                  les exemples 1d à 1g se pose un problème crucial
                  de la négation, le problème
                  du clivage, de frontière ou
                  de la séparation entre les mots,
                  les domaines, bref les choses.
                  Cela va de la simple question de définition des
                  mots, au problème très fondamental de l'ontologie,
                  le problème de savoir ce qu'est ou n'est
                  pas une chose. Où commence
                  par exemple la notion de petit, où s'arrête-t-elle,
                  et où commence celle de grand ? C'est
                  la même question avec les notions de fini et infini,
                  et plus généralement plus profondément
                  la séparation entre nombre et non-nombre !
                  Et plus profondément encore se pose la question de savoir
                  où commence ce qu'il faut appeler science et
                  où finit-elle exactement, et commence par exemple la philosophie ou
                  la religion, donc la non-science ?
                  Et plus profondément encore, où faut-il commencer à parler
                  de l'existence d'une chose et
                  où s'arrête cette existence,
                  donc où commence la non-existence ?
                  Et enfin, où commence la notion de Dieu et
                  s'arrête-t-elle, donc où commence le non-Dieu ?
               C'est
                  tout le problème
                  même de la négation, et en conséquence
                  tout le problème de la contradiction,
                  celle qu'il faut appeler la vraie ! La contradiction n'est
                  pas de dire "A ET non-A", mais la
                  contradiction dépend de la négation avec laquelle
                  on dit "A ET non-A". Si elle est primaire ou absolue (on
                  comprendra ce que cela veut dire par la suite), alors non seulement
                  elle nie (sans le savoir forcément)
                  les réalités comme la couleur Grise ou
                  le Cylindre, et, le pire !, elle nie l'existence de
                  la plus grand des réalités : l'Univers !
                  Elle ne nie parce qu'elle le juge "contradictoire" (c'est-à-dire contraire à la logique, à la vérité et à la réalité),
                  alors qu'il n'est que paradoxal (c'est-à-dire
                  simplement hors des limites étroites de notre logique
                  avec son archaïque principe
                  de non-contradiction*) ! Mais avec l'alternation,
                  une négation qui est secondaire ou relative (on
                  comprendra aussi ce que cela veut dire), on peut enfin découvrir
                  toutes les propriétés spécifiques de
                  l'Univers, dont celle-ci : L'Univers est
                  la chose qui posséde tous les
                  attributs. Autrement dit, l'Univers est toute
                  chose, et donc c'est simplement la définition
                  par excellence qu'il faut donner au mot Dieu.
                  Il suffisait simplement de changer de négation,
                  on voit clair dans les mots et
                  les choses...
              Paradoxe
                    du type 2 
 
                    Paradoxe de Russell ou Paradoxe du menteur :
                    "Si c'est Vrai alors c'est Faux; et si c'est Faux alors
                c'est Vrai" ou "A <=> non-A"
              
              On
                    appelle aussi une contradiction le fait d'exprimer
                    une équivalence logique entre une chose
                    A et son contraire non-A. Intuitivement,
                    cela veut dire qu'une chose et son contraire signifient
                    la même chose. C'est le type du Paradoxe
                    du Menteur, dont une forme plus générale
                    est le Paradoxe
                  de Russell ou Paradoxe du barbier. 
              2a) "Si
                    je gagne la partie, alors je perds la partie; et si je perds
                    la partie, alors je gagne la partie" (paradoxe
                    de Bernardo, le joueur d'échecs solitaire); 
                  2b) "Si le barbier se rase lui-même, alors il ne se rase pas
  lui-même; et s'il ne se rase pas lui-même alors il se rase lui-même" (paradoxe
  du barbier, celui qui rase tous les hommes du village qui ne se rasent pas
  eux-mêmes; forme populaire du Paradoxe de Russell);
                2c)  "Si
                l'ensemble A appartient à lui-même, alors il n'appartient
                pas à lui-même; et s'il n'appartient pas à lui-même,
                alors il appartient à lui-même" (paradoxe
                de Russell dans sa forme standard, ou paradoxe de l'ensemble
                A des ensembles non-éléments d'eux-mêmes
                ).
              "Le
                    barbier A d'un village rase tous les hommes du village qui
                    ne se rasent pas eux-mêmes. Le barbier se rase-t-il
                    lui-même ?". C'est le
                    paradoxe découvert par le logicien Bertrand
                    Russell (1872-1970). Remarquons que le problème
                    exactement que le suivant : "Un Dieu A est le créateur
                    de toutes les choses qui ne se créent pas elles-mêmes.
                    Ce Dieu se créet-il lui-même ?" C'est
                    le même modèle (notion d'une
                    extrême importance dans la Science
                    Nouvelle) de problème, donc c'est la même
                    solution, la même réponse par Oui ou par Non.
                    La puissance de cette notion de modèle vient
                    de ce qu'elle se moque complètement du sens a priori
                    qu'on donne aux mots et des discussions philosophiques subectives.
                    Elle se démarque aussi complètement de la philosophie
                    axiomatique actuelle, en ce qu'elle ne fait pas non plus abstraction (au
                    sens le plus naturel du terme) du sens naturel des mots,
                    faisant une science où Dieu par exemple (ou son sens
                    naturel) est exclu du langage. Mais la nouvelle notion de modèle (celle
                    de l'alternation) se contente de jouer son rôle, à savoir
                    d'établir les vérités universelles,
                    qui s'appliquement à TOUTES les choses concernées
                    par une forme une autre du modèle.
                    Ici par exemple, les vérités que ce modèle
                    va établir vont s'appliquer aussi bien au barbier qu'à Dieu, à la
                    notion de se raser comme à celle
                    de se créer. Si
                    donc le barbier A ne peut
                    pas exister, alors ce Dieu A ainsi
                    défini ne peut pas exister non plus.
                    Mais si l'un existe, l'autre existe aussi,
                    et vice-versa. Et si l'un se rase lui-même,
                    alors l'autre se crée aussi lui-même,
                    etc. Pour savoir la bonne définition à donner à une chose donnée,
                    ce qu'elle peut être ou ne
                    pas être, dans tel contexte ou
                    dans tel autre, etc., il suffit simplement de laisser parler
                    les modèles qui l'impliquent. Ce
                    sont les modèles qui donnent leur
                    sens aux choses, et c'est là où le
                    rôle de la négation est cruciale.
                    Car selon la négation avec laquelle
                    on fonctionne, cela conduit à affirmer un
                    attribut ou affirmer une existence,
                    ou au contraire à nier cet attribut
                    et cette existence ! Bref la réponse à une
                    question dépend de la négation avec
                    laquelle on fonctionne; d'où la gravité et
                    la haute importance de la négation,
                    dans la recherche de la vérité,
                    dans la compréhension de la réalité ! 
              Et
                  maintenant, voici comme le Paradoxe de Russell se présente
                  en théorie des ensembles : "Un ensemble A a
                  pour éléments exactement pour éléments
                  tous les ensembles qui n'appartiennent pas à eux-mêmes.
                  A appartient-il à lui-même ?" On doit
                  alors, en vertu du fameux "raisonnement par l'absurde" (qui
                  repose sur le principe
                  de non-contradiction), dire que l'hypothèse
                  de l'existence d'un tel ensemble A est fausse,
                  car on se trouve devant ceci, appelé une contradiction
                  :   "Si
                  l'ensemble A appartient à lui-même, alors il n'appartient
                  pas à lui-même; et s'il n'appartient pas à lui-même,
                  alors il appartient à lui-même". Autrement
                  dit, l'ensemble A, qui est donc un objet "contradictoire" (car
                  il possède à la fois un attribut : l'auto-appartenance,
                  et le contraire de cet attribut : la non-auto-appartenance),
                  ne peut pas exister. Donc le barbier ou Dieu
                  ainsi défini ne peut pas exister, parce
                  qu'il est "contradictoire". Mais
                  c'est ce que j'appelle un objet paradoxal,
                  et il peut bel et bien exister ! Et il se
                  trouve simplement que cet ensemble A paradoxal
                  n'est autre que l'Univers, car c'est aussi
                  simplement le problème de l'Univers :
               "Un
                    Univers appartient à toutes les choses qui n'appartiennent
                    pas à elles-mêmes. Cet Univers appartient-il à lui-même
                    ?" C'est la version du problème concernant
                    l'Univers, en tant qu'élément
                    universel, la particule la plus élémentaire
                    (l'infiniment petit), qui appartient à toutes choses,
                    bref en tant qu'ensemble vide ! Et la version
                    en tant qu'ensemble universel, qui a toutes
                    les choses comme élément (l'ensenble
                    de toutes les choses), bref en tant qu'ensemble
                    plein : "Un Univers a comme éléments
                    toutes les choses qui n'ont pas elles-mêmes comme éléments.
                    Cet Univers a-t-il à lui-même comme élément
                    ?" Un Univers ainsi défini
                    ne peut pas exister. Et maintenant Bernardo
                    le joueur solitaire au jeu d'échecs peut-il exister (exemple
                    2a) ? 
              "Un
                    joueur au jeu d'échecs A gagne la partie contre tout
                    joueur qui ne gagne pas contre lui-même. Ce joueur
                    gagne-t-il contre lui-même ?"
                
                Bernardo
                est le compagnon muet (mais pas sourd...) de Don Diega (alias
                Zorro), qui joue souvent contre lui-même aux échecs.
                Quand Don Alexandro le père de Don Diego lui demande qui
                gagne, celui-ci répond en plaisantant : "on ne sait
                pas, car la partie se termine souvent par une dispute...".
                Au delà de l'anedote, il n'empêche qu'on peut tout à fait
                jouer contre soi-même aux échecs, jouer avec une
                couleur le meilleur coup que l'on pense, puis se placer de l'autre
                côté de l'échiquier (ou le retourner ou se
                projeter mentalement de l'autre côté) pour voir
                la situation du côté de la couleur opposée
                et jouer le meilleur coup, et ainsi de suite. Pour avoir joué dans
                un club, c'est ainsi que je travaillais (comme beaucoup d'ailleurs)
                les lignes de jeu. Le but peut justement consister à trouver
                quelque chose plus fort que ce qu'on a trouvé avant ou
                que ce que l'on connaissait, bref d'être plus fort que
                soi-même, et pourquoi pas (si on est programmeur) de mettre
                au point un logicien qui nous défie. Alors en jouant contre
                le logiciel qu'on a créé (en jouant donc contre
                une machine programmée avec notre propre intelligence...),
                on joue contre soi-même. 
               Le
                  problème de toute façon ne concerne pas la qualité éventuelle
                  du jeu quand on joue contre soi-même, ou l'intérêt
                  du jeu puisqu'on est censé connaître le plan de
                  l'adversaire qui n'est que soi-même. Mais la simple question
                  est que c'est une possibilité (singulière certes)
                  mais une manière de jouer à ce jeu. Et c'est
                  vrai alors que quand on gagne on perd aussi et que quand on
                  perd on gagne aussi. 
               Ceci est
                  une situation concrète qui montre que le paradoxe de
                  Russell n'est pas si contradictoire qu'on le pense couramment.
                  C'est parce qu'on ignore l'existence de situations singulières ou
                  de choses spéciales dans l'Univers (la
                  première et la plus singulière de toutes étant
                  justement l'Univers lui-même !) où ce
                  genre de propos non seulement a un sens, mais est une vérité.
                  L'Univers est par définition l'ensemble de toutes
                  les choses, le TOUT. C'est le contexte global, le
                  plus large qui soit, dans lequel tout et absolument
                  tout se passe ! Donc il y a tout et
                  son contraire dans l'Univers,
                  autrement dit il possède les attributs et les contraires
                  des mêmes attributs ! L'Univers est
                  donc forcément "contradictoire",
                  sans pourtant l'être ! 
               Autrement
                  dit encore, l'Univers est par nature unique,
                  puisqu'il est le TOUT. Comme Bernardo, l'Univers est
                  donc seul devant son échiquier, qui
                  n'est autre que lui-même encore ! L'Univers n'a
                  donc que lui-même pour "jouer" ses "parties",
                  donc il gagne contre lui-même et perd contre lui-même.
                  Il est toujours différent de lui-même (puisqu'il évolue),
                  et pourtant finalement il est toujours égal à lui-même,
                  puisqu'il se compare à rien d'autre qu'à lui-même.
                  Les paradoxes du type de celui de Russell décrivent
                  tout simplement les propriétés de la singularité suprême
                  qu'est l'Univers (voir
                  aussi la vidéo Toute
                  la lumière sur les Paradoxes) ! 
                  
                  Paradoxe
                            du type 3
Paradoxe de la Double Négation
ou Paradoxe d'Eden ou Paradoxe de l'Interdiction
ou Paradoxe du Cannibale : 
                  non (non A)
                            
    Une situation est actuellement dite contradictoire si elle
    exprime une chose et
    cache en même temps le contraire de
    la même chose. Dans le type de "contradiction" abordé ici,
    ce contraire n'est pas directement exprimé dans la situation, comme
    dans les cas précédents. Mais ce contraire est en arrière-plan,
    et il faut souvent faire une déduction plus ou moins subtile pour
    le mettre en évidence.
               Si
                  par exemple je dis : "Tout est permis",
                  on peut déduire qu'il est permis aussi
                  que "Tout ne soit pas permis", d'où le
                  contraire qui "contredit" la première phrase.
                  Une autre façon de mettre en évidence la "contradiction",
                  c'est de dire : Si "Tout est permis", alors "L"interdiction
                  est interdite" (slogan de Mai 68), donc une chose
                  au moins est interdite, ce qui contredit la phrase "Tout
                  est permis". Ce type spécial de "contradiction" est
                  celui qui caractérise les phrases et les conceptions
                  d'Hubertelie, celles de sa Science
                  de l'Existence...
              3a) "Il
                    faut nier la négation" (paradoxe de la double
                    négation ou paradoxe du "non non", ou de
                    l'affirmation, ou du "Tout est affirmation");
                  3b) "C'est faux qu'une chose puisse être fausse" (paradoxe
  du "faux faux" ou paradoxe de la vérité ou du "Tout
  est vrai");
  3c) "Cela ne doit pas exister qu'une chose puisse ne pas exister" (paradoxe
  du Théorème
  de l'Existence ou paradoxe du "Toute chose existe");
  3d) "Il est impossible qu'une chose soit impossible" (paradoxe
  de l'"impossible impossible", ou de la possibilité, ou du "Tout
  est possible");
  3e) "Oméga est le nombre entier naturel plus grand que tous
  les nombres entiers natuels" ou simplement : "Oméga
  est le plus grand de tous les nombres" (paradoxe de l'infini ou paradoxe
  du dernier nombre ou paradoxe du dernier ordinal ou paradoxe
  de Burali-Forti (w));
                3f) "Il
    est interdit d'interdire" ou "J'interdis l'interdiction" (paradoxe
    du slogan de Mai 68 ou paradoxe de la permission ou du "Tout est
    permis");
    3g) "Il faut tuer tous les tueurs" ou "J'ai tué tous
  les tueurs" (paradoxe de la peine de mort ou du dernier tueur);
  3h) "Il faut manger tous les cannibales" ou "J'ai
  mangé tous les cannibales" (paradoxe de Madokiya ou paradoxe
  du dernier cannibale). 
              C'est
                  le type par excellence de pseudo-contradiction !
                  C'est le manque de profondeur dans la compréhension
                  du problème
                  de la négation (problème qui sera étudié en
                  profondeur) qui fait penser à une contradiction. De
                  plus, ces propos sont simplement une application spéciale
                  de la double négation: non
                  (non A) = A. Nier deux fois de
                  suite revient à ne pas nier; et là on ne
                  nie pas, il ne peut pas y avoir de contradiction.
                  En fait, c'est celui qui veut démontrer la contradiction qui
                  introduit le premier la négation, et
                  donc qui de ce fait provoque lui-même la contradiction qu'il
                  démontre ! Une très subtile affaire de pyromane-pompier. 
              C'est
                  pourquoi le Paradoxe
                  du Menteur (w) ne se produit pas avec la phrase "Je
                  dis la vérité" (car elle ne comporte
                  aucune négation) mais avec la phrase "Je
                  mens" (qui elle comporte une négation, celle
                  contenue dans le verbe mentir). De la même
                  le Paradoxe de Russell ne peut pas se produire avec les "ensembles
                  qui appartiennent à eux-mêmes" mais avec
                  ceux qui "n'appartiennent pas à eux-mêmes".
                  Il faut nécessairement la négation pour
                  que la contradiction soit possible. Autrement dit, avec la
                  version du barbier, l'idée du "barbier qui rase
                  tous les hommes qui se rasent eux-mêmes" ne
                  provoque aucune contradiction, mais cela se produit avec ceux
                  qui "ne se rasent pas eux-mêmes". 
              Pour
                  la même raison, celui qui veut démontrer que la
                  phrase "Tout est vrai" ou "Tout
                  est possible" (qui est absolument affirmative ou positive et
                  ne comporte donc aucune négation) est contradictoire,
                  est obligé d'introduire lui-même le premier la négation en
                  faisant un raisonnement du genre : "Si tout est vrai,
                  alors il est vrai aussi qu'il existe quelque chose de faux (ou
                  de non-vrai)", ou : "Si tout est
                  possible, alors il est possible aussi qu'il y ait au moins
                  une chose impossible (ou non-possible)".
                  C'est cette première négation qui
                  provoque elle-même la contradiction (voir la partie Là où se
                  cache le Diable), qui oblige une seconde négation
                  pour annuler la première, donc pour supprimer le paradoxe. 
              Ce
                  problème de la négation (qui est le problème)
                  et de la double négation (qui est la solution) est plus
                  flagrant avec les exemples concret 3g et 3h. Si on ne distingue
                  pas les deux négations (ici les deux mots "tuer"),
                  on dira simplement que tuer, quand bien-même c'est un
                  tueur, c'est être soi-même un tueur, point final;
                  d'où la contradiction que l'on croit relever dans le
                  problème. Autrement dit, il est contradictoire de dire
                  qu'on tue tous les tueurs, car le dernier tueur ne pourra pas être
                  tué, donc on ne peut pas les tuer tous. Mais la solution
                  est fort simple : là où il n'y a pas de premier
                  tueur, là non plus il n'y a pas de deuxième ou
                  de dernier tueur, et le problème de tuer
                  tous les tueurs ne se pose pas ! La contradiction est
                  introduite par le premier à tuer quelqu'un,
                  ou le premier à manger quelqu'un (dans
                  le cas du problème des cannibales, 3h) ! Et alors "Tuer
                  le tueur" devient nécessaire, tout comme "manger
                  le cannibale", et plus généralement "nier
                  la négation". 
              Plus
                  techniquement, c'est un simple problème de l'autoréférence,
                  qui est le problème général de la récurrence et
                  de son contraire la récursivité,
                  ici avec le cas particulier de la négation.
                  Il s'agit en fait d'un faux problème,
                  car pour qu'il y a ait récurrence il
                  faut deux conditions : d'abord ce qu'on appelle l'"hérédité",
                  c'est-à-dire la loi qui dit comment avoir l'étape
                  suivante à partir de l' étape précédente.
                  L'hérédité seule ne fait
                  pas la récurrence, car il faut pour
                  cela en plus l'étape initiale, le déclenchement
                  du processus. Sans
                  ce déclenchement le processus ne démarre pas,
                  il n'y a aucun engrenage (s'il s'agit d'un processus négatif),
                  donc il n'y a aucun problème, aucune contradiction.
                  Si cette le phénomène de réccurrence est
                  lancé, alors c'est son contraire, la récursivité (la
                  récurrence en l'envers) qui doit à un moment
                  ou à un autre être enclenché si on veut
                  inverser le processus et revenir à l'état d'avant
                  le déclenchement du fléau. L'étape finale
                  dans le processus inverse est le faux problème posé par
                  exemple par le "dernier tueur", le "dernier
                  cannibale", le "dernier à interdire",
                  le "dernier à nier", etc., et aussi par le "dernier
                  nombre". Dans le sens de la récurrence le dernier est
                  l'"infini", qui permet de dire que
                  le processus est totalement accompli, et dans le sens de la récursivité le dernier est
                  le "zéro". 
              Voici
                  sommairement des problèmes ainsi qu'un petit aperçu
                  de la solution. Je
                  propose dans ce document une analyse très profonde et
                  plutôt complète du problème de la contradiction,
                  très différente de la vision qu'on a actuellement
                  de la chose. Le
                  diagnostic du problème est actuellement mal posé,
                  car la clef du problème est simplement la négation.
                  On découvrira au fur et à mesure aussi le paradigme de
                  la Science
                  Nouvelle, à savoir très précisément
                  ce que j'appelle l'alternation.
              La
                    simple solution
              Chose,
                existence, ensemble, Univers...
              
              Le mot
                        clef le plus fondamental de la Science
                        Nouvelle est chose.
                        On a sans doute remarqué l'emploi fréquent
                        et uniforme que je fais de ce terme dans ce document
                        ou dans tout
                        autre,
                        tout comme aussi les notions d'existence et
                        d'ensemble, qui sont respectivement
                        le deuxième
                        et le troisième mot clef. (Voir
                        aussi Chose,
                Existence, Ensemble).
                
                     Une chose est tout
                          ce dont on parle, sans aucune restriction.
                          Une chose est un homme,
                          une femme, un arbre,
                          un caillou, une contradiction,
                          un mensonge, le bien,
                          le mal, l'amour,
                          la haine, un proton,
                          un neutron, un électron,
                          un neutrino, le soleil,
                          la lune, une étoile,
                          la mathématique, la logique,
                          une existence, un ensemble,
                          la science, internet, Dieu, Diable,
                          un ange, Harry Potter,
                          une chose..., etc. On
                          peut dire que la chose nommée Dieu (peu
                          importe ce qu'on entend par ce mot) existe ou
                          non. Mais on ne peut refuser à Dieu d'être
                          une chose. 
                    Les choses seront
                          souvent désignées par les lettres A, B, C, D,
                          etc. Bref, toutes les fois que dans cette science on
                          verra ce qu'on appelle couramment une variable (la
                          variable star étant X majuscule
                          ou x en minuscule), cela
                          signifie avant tout une "chose",
                          avant toute autre précision sur la chose en
                          question. 
                     La Science
                            Nouvelle se déroule dans l'Univers,
                            défini très précisément
                            comme étant l'Ensemble de toutes les
                            choses, ou simplement le TOUT.
                            C'est donc l'Univers au sens le
                            plus total, sans aucune restriction.
                    Appelons-le U dans ce document. 
                    La
                    vraie contradiction, c'est nier la réalité !
                    Le
                      principe de non-contradiction
                    
                "Il
                            est impossible qu’un même attribut appartienne
                      et n’appartienne pas en même temps et sous le même
                      rapport à une même chose" (Aristote, Métaphysique,
                      1005 b 19-20). 
                Sous
                    sa forme ontologique simple, le principe
                    de non-contradiction                    formulé
                    ainsi par Aristote signifie qu'une chose A ne
                        peut pas à la fois être et ne
                pas être. En termes d'existence,
                cette chose ne peut pas à la fois exister et ne
                pas exister. 
                Une contradiction est
                    donc le fait d'affirmer en même
                    temps une chose A et son contraire.
                     Mais il
                    y a contradiction et contradiction !
                    Encore faut-il donc que ce qu'on appelle une "contradiction"
                    ne soit pas une problème venant de notre logique.
                    Il faut donc étudier la question très profondément,
                    afin de découvrir
                    où se trouve la vraie contradiction. La
                vraie contradiction, c'est nier
                une réalité  ! 
                L'Univers
                        est "paradoxal"... mais pas contradictoire !
                Le pire qui
                      puisse  arriver à la science (et c'est arrivé !)
                      est d'appeler une "contradiction"
                      une propriété de l'Univers que
                        notre logique est trop étriquée ou trop pauvre pour appréhender.
                        Et si pour cela on en vient à déclarer des choses qui reviennent
                      à dire qu'il est impossible que
                        l'Univers
                        existe (ou
                        même simplement à nier des réalités),
                        sans offrir aucune chance de véracité au contraire de nos
                        propos,
                        alors
                        nous
                        sommes
                        simplemnt
                        coupables
                        de la pire des contradictions; car
                        nous nions simplement la Réalité suprême
                        ! 
                L'Univers est par définition l'ensemble
                    de toutes les choses, le TOUT au
                    grand complet donc. Et qui dit TOUT, dit simplement que dans
                    l'Univers il y a tout et
                    son contraire ! Autrement dit donc, l'Univers est
                    l'objet par excellence auquel tous les attributs appartiennent,
                    et aussi la négation (ou le contraire)
                    des mêmes attributs ! Au sens de la
                    conception actuelle de la contradiction, l'Univers est
                l'objet le plus contradictoire qui soit.
                
                 Mais je
                    préfère qu'on parle plutôt d'objet paradoxal,
                    sans donner au mot "paradoxe" le
                    sens négatif qu'il a actuellement. La contradiction est
                    contre la logique de l'Univers, elle s'oppose à la
                    réalité, à la vérité,
                    tout simplement; tandis que le paradoxe heurte
                    la logique courante, et nous invite à changer
                    de logique, de paradigme, de philosophie, etc., pour pouvoir
                    comprendre ou expliquer l'Univers d'une
                manière adéquate. 
                Pour montrer
                un exemple de paradoxe qui n'est pourtant pas
                une contradiction, considérons l'ensemble N des nombres
        entiers naturels : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7....
        Il est fait du sous-ensemble P des nombres pairs : 0,
        2, 4, 6,..., et du sous-ensemble I des nombres
        impairs : 1, 3, 5, 7,.... Notre logique nous fait admettre
        volontiers qu'il y a autant de nombres pairs que d'impairs, puisqu'on
        peut les associer
        ainsi deux à deux : 
                
                Tous
                    les nombres, sans exception, sont ainsi associés,
                    et on appelle cette opération une bijection, qui est
                    le critère pour dire que deux ensembles ont un même
                    nombre d'éléments. Et notre logique nous dit
                    que P ou I ont deux fois
                    moins d'éléments que l'ensemble N tout
                    entier, puisque ces deux sous-ensembles ont le même
                    nombre d'éléments et que la somme de leurs éléments
                    donne N. Ceci est parfaitement exact ! Et
                    pourtant aussi, ces deux sous-ensembles ont exactement le
                    même nombres d'éléments que l'ensemble N tout
                    entier ! En effet, on peut associer par une bijection les éléments
                    de N, P et I ainsi,
                    sans épuiser aucun avant l'autre : 
                
                Les
                    deux premières lignes disents cette grande vérité selon
                    laquelle tout nombre (première ligne) à son
                    double et un seul (qui est donné par la seconde ligne);
                    et que tout nombre pair (seconde ligne) a sa moitié et
                    une seule (première ligne). Donc les deux premières
                    lignes ont effectivement le même nombre d'éléments.
                    Et quant à la troisième, il suffit d'ajouter à chaque
                    fois 1 à la seconde pour l'avoir; il y a donc une
                    correspondance parfaite les deux dernières lignes,
                    et entre les trois lignes. La partie a donc le même
                    nombre d'éléments que le tout. Le
                    nombres des éléments de N est infini,
                    et ceci est une propriété de l'infini.
                    Autrement dit, il n'y a pas plus d'éléments
                    dans N que dans P, par
                    exemple. Et pourtant il manque bien les impairs à P pour
                    avoir le même nombre d'éléments que N. 
                 Cette
                    situation heurte l'intuition et la logique courante, elle
                    montre que
                      cette phrase, qu'on le veuille ou non, est vraie : "N
                      a plus d'éléments que P ET N n'a pas plus
                      d'éléments
                      que P". Ceci correspond à la réalité même,
                      elle est en conflit avec le principe de non-contradiction,
                      et on ne s'en sort que par les vertus de l'artifice (l'actuelle
                      méthode axiomatique), qui permet de travailler dans
                      un langage séparé du langage courant, et
                      dans lequel il est impossible d'énoncer cette réalité qui
                      crève les yeux et la logique : "N a
                      plus d'éléments que P ET N n'a pas plus d'éléments
                      que P". 
                 Ceci
                    est un simple exemple de paradoxe,
                      qui est une des nombreuses manières d'exprimer le paradoxe
                      de l''infini. En voici d'autres : "L'infini
                      est plus petit que lui-même ET l'infini est plus grand
                      que
                      lui-même" (ou 'L'infini est
                      plus petit que lui-même ET l'infini n'est plus petit
                       que lui-même"). Une autre version
                       dans le langage des ensembles est : "Le dernier
                       oridinal appartient à lui-même ET le dernier ordinal n'appartient
                       pas à lui-même" (pour plus de détails, voir la vidéo Toute
                       la lumière sur les Paradoxes). 
                Ce
                    sont autant de manières d'exprimer des propriétés importantes
                    de l'Univers, et autant de paradoxes
                    de l'Univers. On appelle cela des"contradictions",
                    au lieu simplement de comprendre que le principe
                    de non-contradiction a
                    ses limites et qu'il ne permet pas d'accéder à toute
                    la réalité, à toute la vérité.
                    Voyons
                    les un exemple de complications inutiles que provoque ce
                    principe quand on veut à tout prix s'y soumettre,
                      et comment il empêche d'avoir une conception très naturelle et unifiée des
                    nombres, de faire une science simple et homogène :
                 Si
                    on appelle  (ou oméga)
                    le nombre d'éléments de N,
                    puisque N, P et I ont
                    le même nombre d'éléments et qu'en ajoutants
                    ceux de et I on obtient ceux de N,
                    on a donc la simple égalité suivante :
(ou oméga)
                    le nombre d'éléments de N,
                    puisque N, P et I ont
                    le même nombre d'éléments et qu'en ajoutants
                    ceux de et I on obtient ceux de N,
                    on a donc la simple égalité suivante :  =
=  +
 +  .
                    Et si on calcule normalement avec cette égalité comme
                    avec tous les nombres réels, on devrait
                    faire :
.
                    Et si on calcule normalement avec cette égalité comme
                    avec tous les nombres réels, on devrait
                    faire :  -
-  =
 =  ,
                    donc 0 =
,
                    donc 0 =  .
                    Ceci
                    (avec d'autres égalités comme 0 = 1)
                    exprime une propriété de
                    l'Univers,
                    de la plus haute importance, que
                    j'appelle le Cycle.
.
                    Ceci
                    (avec d'autres égalités comme 0 = 1)
                    exprime une propriété de
                    l'Univers,
                    de la plus haute importance, que
                    j'appelle le Cycle.
                Mais
                                le principe de non-contradiction a
                                conduit à séparer le domaine des
                                nombres en différentes
                                parties (par exemple l'arithmétique
                                finie est
                                séparée de l'arithmétique
                                infinie), et dans chacune
                                certaines règles des nombres s'appliquent
                                et pas d'autres. Par exemple, l'arithmétique
                                infinie accepte des égalités comme
                                :   =
=  +
 +  ou
 ou   =
=  + 1,
                                conformes donc aux propriétés naturelles
                                de l'infini                                qu'on
                                vient de découvrir, mais refuse d'appliquer
                                les règles communes des nombres que je
                                viens d'appliquer pour aboutir aux conclusions
                                simples : 0
                                =
 + 1,
                                conformes donc aux propriétés naturelles
                                de l'infini                                qu'on
                                vient de découvrir, mais refuse d'appliquer
                                les règles communes des nombres que je
                                viens d'appliquer pour aboutir aux conclusions
                                simples : 0
                                =  ou
                                0 = 1, qui expriment la propriété
                                de l'Univers que
                                j'appelle le
                                Cycle. Le
                                principe de non-contradiction oblige a zig-zaguer
                                dans le grand magasin de la vérité et
                                de la réalité appelé
                                l'Univers, et à ne sélectionner
                                que les vérités qui plaisent à ce
                                principe, et
                                à appeler "contradictions" les
                                autres. Et
                                je répète ceci : La
                                vraie contradiction, c'est nier
                                une réalité !
 ou
                                0 = 1, qui expriment la propriété
                                de l'Univers que
                                j'appelle le
                                Cycle. Le
                                principe de non-contradiction oblige a zig-zaguer
                                dans le grand magasin de la vérité et
                                de la réalité appelé
                                l'Univers, et à ne sélectionner
                                que les vérités qui plaisent à ce
                                principe, et
                                à appeler "contradictions" les
                                autres. Et
                                je répète ceci : La
                                vraie contradiction, c'est nier
                                une réalité ! 
                 C'est
                                  pourquoi il est nécessaire de distinguer
                                  les
                                  paradoxes (les pseudos-contradictions)
                                  des contradictions proprement
                                  dites. Le
                                  problème de la contradiction se
                                  ramène à un
                                  seul problème : la négation ! Le
                                  remède est une toute nouvelle conception
                                  de la négation, à savoir
                                  l'alternation (voir La
                                  Logique alternative, Le
                                  principe d'Alternation),qui
                                  elle est parfaitement conforme à l'Univers et
                                  à ses
                propriétés.
                Le
                      schéma "Y" ou l"Arbre" : La
                solution, tout simplement...
                Ce
                        que nous enseigne l'affaire de la géométrie euclidienne
                
                  Par le point A
                    extérieur à la droite (D) il passe une et une
                    seule droite (D') parallèle à (D). 
                  Le cinquième
                  postulat d'Euclide.
                  Vrai, et pourtant le contraire est vrai
aussi !
Mais ce contraire n'est pas aussi évident et intuitif, ce qui peut faire à tort
dire qu'il est faux. 
C'est la même prudence qui s'impose maintenant face au fameux principe
de non-contradiction,
énoncé par Aristote, un quasi contemporain d'Euclide.
La question est d'autant plus importante (et même grave !)
qu'elle concerne la notion même de vrai et de faux, donc la notion de vérité
scientifique.
Voici ci-dessous une autre forme de ce cinquième
postulat :
                
"La somme des angles est 180° ET La
somme des angles n'est
pas
180°".
Contradictoire, et pourtant c'est vrai !
Cette phrase n'est contradictoire que dans chacun des contextes des géométries particulières;
mais dans le contexte général  nommé Géométrie,
cette phrase est vraie ! 
Dans ce contexte global s'expriment simultanément toutes les vérités particulières, tout
et son contraire donc !
sans pour autant que cette simultanéité ne soit une contradiction !
Il est temps d'"abandonner" l'approche contextuelle de la science pour une vision
et une approche
globale des choses !
L'approche contextuelle ou axiomatique (ou "science en pièces détachées",
comme
on le fait actuellement)
 
ne donne
accès qu'aux vérités particulières.
Les vérités globales et universelles sont interdites par les principes de cette
science,
comme par exemple le principe
de non-contradiction.
Bref, le  principe
de non-contradiction est pour la logique et la science en
général
ce que le cinquième
postulat est
pour la géométrie en particulier.
L'enseignement à tirer du problème posé en géométrie est simplement celui-ci
: 
"Le contraire de toute vérité est toujours une autre vérité". 
                
                Et même plus simple et plus fort : "Tout est
                vrai" !
                Le contraire d'une vérité donnée (surtout si elle apparaît comme
                très évidente)
                peut simplement ne pas être évident du tout.
                Mais cela ne veut pas dire que c'est faux.
                Ou alors il faut donner un autre sens au mot faux...
                
                Une
                        simple affaire de contextes, de bonne séparation, de
                        bonne union, de permutation !
                Si la science
                    est un Arbre, par définition on appellera
                    un contexte une de ses branches.
                    Si la science est un Ensemble, par définition
                    on appellera un contexte un de ses sous-ensembles.
                    Et si la science est l'Univers, par définition
                    on appellera un contexte un de ses éléments,
                    c'est-à-dire une chose A quelconque.
                    Aussi étonnant que cela puisse paraître, c'est
                    quand on sépare bien les choses,
                    que l'on découvre toute leur unité,
                    et donc qu'on les unifie de la plus merveilleuse
                    des façons. Et réciproquement, c'est quand
                    on les unifie bien qu'on découvre
                    enfin ce qui les distingue vraiment, et donc qu'on les sépare de
                    la meilleure des façons, avec une précision
                    parfaite ! Mais quand on les sépare mal,
                    quand on fait des distingos inutiles du
                    genre "Ne confondons surtout pas porc et cochon" (comme
                    par exemple la séparation entre "ensemble"
                    et "collection"
                    ou entre "égalité" et
                    "équivalence", etc.),
                    on les unifie mal aussi,
                    on élabore une forêt des sciences (faites
                    de beaucoup de blablablas techniques, sophistiquées
                    et savants), là où les sciences auraient pu
                    simplement ne former un seul et magnifique
                Arbre ! 
                Et auss,
                    quand on unifie mal les choses là
                    où on devrait au contraire bien les séparer,
                    on engendre beaucoup de confusions qui sont autant de vraie contradictions,
                    que l'on s'emploie à résoudre méticuleusement avec d'autres
                    blablablas, mais sans savoir qu'on en est en réalité la cause
                    ! Le meilleur exemple que je peux donner est la notion de
                    négation. On a posé un mot technique
                    technique non, appelé le connecteur de négation,
                    censé modéliser "rigoureusement" la négation naturelle,
                    telle que nous la faisons dans le langage courant. On en
                    est venu à dire d'une manière radicale, catégorique et sans
                    appel, que l'expression "A ET non-A"
                    est obligatoirement contradictoire ou faux.
                    Or derrière ce mot non se cache toute
                    une infinité de
                    notions scientifiques, qui demandent à être bien séparées,
                    autant qu'il y a d'entiers naturels ! Tout dépend dans quel
                    modèle on se place : "modèle à un"
                    (modèle
                    universel et unificateur                  par
                    excellence), "modèle à deux "
                    (ou modèle
                    binaire classique), mais aussi "modèle
                    à trois",
                "modèle à quatre", etc.
                 La négation
                    n'est pas du tout la même selon le modèle considéré. Dans
                    le modèle binaire, il y en a  en fait 2, le Oui et
                    le Non, qu'il falait bien distinguer pour
                    voir clair dans les choses. Il y en a 6 dans le "modèle à
                    trois", 24 dans le "modèle à quatre", etc. Cela fait du monde
                    en fait qui s'appellent négation ou non !
                
                Dans le
                    modèle à deux (A, B), pour
                    cette alternation ou symétrie (l'autre étant (B,
                    A)), B est LE contraire ou LA négation de A,
                    et
                    A est LE contraire ou LA
                    négation de B. Mais une
                    chose C différente de A et
                    B n'est ni le contraire de A ni
                    le contraire de B. Dans ce cas de figure,
                    C est donc un tiers, qui est est exclu,
                    puisque le propos porte sur le modèle (A,
                    B), et qui n'est pas exclu car ce qui est dit de
                    A ou de B s'applique aussi
                    à C par symétrie, alternation ou
                    par substitution. En effet, j'ai dit (A, B) car
                    il fait prendre deux choses quelconques pour énoncer les
                    proprités du modèle à deux. Mais j'aurai pu prendre aussi
                    C pour jouer le rôle de A ou de B,
                    et le raisonnement serait le même. Et alors c'est C qui
                    devient
                    LE contraire de A ou de B,
                    etc. Autrement dit, pendant que je parlais du modèle (A,
                    B), le modèle (A, C) existe
                    aussi, de même que (B, C), (C,
                    D),
                    etc. Ce n'est pas parce que j'ai choisi un pour en
                    parler (parce qu'il faut bien choisir un), que les autres
                    cessent d'exister. En fait en parlant d'un modèle à deux
                    quelconque, je parle de tous en même temps ! Par conséquent,
                    quand je suis en train de dire que B est LA négation de A,
                    et que C n'est pas le contraire de A,
                    je suis aussi en même temps en train d'énoncer les vérités
                    contraires à celles que je dis, sans pourtant me contredire. Quand
                    on fait le choix d'un contexte pour être au premier plan,
                    les autres sont masqués ou cachés, ainsi que leurs vérités,
                    qui sont contraires à celles du premier plan. Mais ce n'est
                    pas parce qu'ils sont masqués qu'ils n'existent pas, ou que
                    leurs vérités n'en sont pas. C'est la
                    philosophie même
                    de l'alternation. 
                Dans le
                    modèle à trois (A, B, C),
                     la négation d'une
                      des valeurs est chacune des deux autres ! Par exemple, non-A est B ou C.
                      Si je limite mon choix de fruits à la pomme,
                      à l'orange et
                      au kiwi, je suis dans un modèle à trois (pomme,
                      orange, kiwi).
                      Dans ce cas, ne
                      pas être une pomme (donc non-pomme)
                      c'est être une orange ou un kiwi.
  Dans ce cas mis au premier plan, banane par exemple n'est
  pas le contraire de pomme; et pourtant, pour les mêmes raisons
  que celles expliquées plus haut, banane est aussi le
  contraire de pomme. Et
  si j'ajoute le fruit banane pour être
                      dans un modèle à quatre (pomme, orange,
                      kiwi, banane), là ne pas être une pomme (ou non-pomme)
                      c'est être une orange, un kiwi ou
                      une banane. Et dans le modèle infini,
                      où les valeurs de vérité sont toutes les choses, donc tous
                      les
                      éléments de l'Univers, ne
                      pas être une pomme c'est être ces autres fruits, ou un humain,
                      ou caillou, ou le soleil,
                etc. Mais comme toujours, le contraire de ce que je dis est toujours
                      vrai aussi, par alternation (ou permutation ou symétrie). 
                Bref, là
                    où je sépare bien les choses,
                    là où je distingue avec grande précision les contextes et
                    les différentes alternations (ou permutaions ou symétries),
                    là aussi apparaît l'union des
                    choses, le fait que tout ce que je dis d'une chose donnée
                    A est vrai aussi pour toute autre chose B !
                    Deux choses A et B sont
                    tantôt opposées et contraires,
                    et tantôt elles sont la même chose ! Il n'existe qu'une seule
                    négation notée non, et il
                    en existe aussi toute une infinité. A et non-A sont
                    tantôt négation l'une de l'autre,
                    et donc "A ET non-A" est contradictoire,
                    et tantôt A et non-A ne
                    se nient plus, et donc "A ET non-A" n'est
                    plus contradictoire. Tout dépend du contexte, mais dans le
                    plus grand des contextes, l'Univers, tout
                    finalement s'unifie, tout est un attribut du
                    seul et même
                    Univers, tout et son contraire est vrai. 
                L'arbre
                de la réconciliation...
                Ce qui
                      est paradoxal avec le principe
                      de non-contradiction, c'est qu'on a avec ce principe
                      au moins une preuve de l'existence de situations montrant
                      que le contraire de ce principe peut être
                vrai aussi ! 
                L'exemple
                          historique et très parlant de cette situation
                          est fourni par l'affaire de la géométrie euclidienne
                          (appelons-là ici GE) et la géométrie non
                          euclidienne (appelons-là GNE). L'une affirme un énoncé A,
                          par exemple ce qui est appelé le cinquième postulat
                          d'Euclide" (qui dit que la somme des angles d'un triangle
                          est de 180°), et l'autre affirme le contraire; autrement
                          dit, il est tout à fait possible de construire une géométrie
                          qui nie le cinquième postulat, qui affirme donc non-A
                          (c'est-à-dire que la somme des angles d'un triangle
                          est différente de 180°). Il revient exactement au
                          même de dire que A et non-A sont respectivement des vérités
                          de deux réalités séparées GE et
                          GNE, que de dire que l'énoncé "A ET non-A" (dit "contradictoire")
                          est une vérité dans une réalité nommée
                          G (pour géométrie), qui est simplement le réunion
                          de GE et GNE (c'est-à-dire G = GE U GNE), ou une réalité G
                          incluant cette réunion (GE U GNE) comme sous-réalité,
                          et donc aussi GE et GNE comme sous-réalités encore
                          plus petites. En effet, la géométrie peut tout
                          aussi bien englober d'autres questions et problèmes
                          que ceux concernant les axiomes (ou postulats d'Euclide). En
                          d'autres termes, la question de la géométrie
                          peut tout aussi bien se poser autrement que de savoir
                          si oui ou non elle est euclidienne, ce qui est d'ailleurs
                  le cas. 
                Cet exemple de la géométrie euclidienne est
                  particulièrement instructif sur cette question de la
                  contradiction. Dans chacune des sous-réalités
                  (ou contextes) GE et GNE, l'énoncé "A ET
                  non-A" est une "contradiction", car chacun des
                  contextes accepte une des deux parties contradictoires, et
                  pas l'autre. Mais dans la réalité supérieure
                  G (qui est "au-dessus de la mêlée" en
                  quelque sorte), ce débat du genre "Vrai ou Faux
                  ?" ou "Pour ou Contre ?" ou "Oui ou Non
                  ?" ne se pose plus. C'est l'espace de "pacification" du
                  débat, le contexte de "réconciliation" ou
                  d'"unification" des deux aspects contraires, la réalité où il
                  apparaît que "A ET non-A" n'est plus une "contradiction" mais
                  une simple vérité, bref le lieu où l'on
                  apprend cette très simple vérité : "Le
                  contraire de toute vérité est toujours une autre
                  vérité" ! Ce contexte est ce que j'appelle
                  un contexte d'alternation, c'est-à-dire un contexte
                  où la contradiction cesse d'être négative
                  pour devenir positive, où l'absurdité devient
                  une autre vérité, une autre logique. Les deux
                  aspects contradictoires deviennent de simples propriétés
                  d'une même réalité G, autrement dit A et
                  non-A sont bel et bien des attributs de cette seule et même
                  chose nommée G. Autrement dit encore, c'est vrai que
                  G possède l'attribut A, et c'est vrai aussi que G ne
                  possède pas cet attribut. C'est pourquoi donc face au
                  principe de non-contradiction, la réponse normande "Oui
                  ET Non" se justifie bien !
                Cet exemple historique de la géométrie est d'autant
                  plus intéressant que non seulement qu'il contribue à faire
                  l'anatomie de la contradiction, mais surtout il fournit la
                  méthode simple de résoudre n'importe qu'elle
                  situation contradictoire "A ET non-A". Cette contradiction
                  est toujours une vérité d'un certain contexte
                  C, ayant deux sous-contextes séparés C1 et C2,
                  où respectivement A et non-A est vrai, et où chacune
                  des deux vérités exclut son contraire. Les contextes
                  C1 et C2 ne sont pas séparés au sens le plus
                  absolu, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas disjoints ou "parallèles",
                  sans rien de commun. Mais ils ont justement C en commun, qui
                  les unifie, mais aussi un autre contexte minimal commun C3
                  (au pire vide) qui rassemble les énoncés à la
                  fois vrais dans C1 et C2, comme le montrent le schéma
                  ci-dessous :
                
                Schéma
                "Y" ou "Arbre" :
                Il n'y
                a contradiction que si A et non-A se
                retrouvent en (C1-C3) ou (C2-C3). 
                Ce schéma montre ce que j'appelle la structure élémentaire
                  de l'Arbre ou structure "Y". C'est la clef de la
                  solution de toutes les situations "contradictoires",
                  mais aussi de la logique fondée sur l'alternation, le
                  contraire du principe de non-contradiction, qui peut s'énonce
                  ainsi : "Le contraire de toute vérité est
                  toujours une autre vérité", ou : "Une
                  chose et son contraire peuvent être vraies à la
                  fois". Le contexte ou ceci est possible est ici C. C'est
                  dans les sous-contextes C1 et C2 qu'on peut parler de "contradiction",
                  et plus exactement dans les parties qui les différencie
                  strictement, à savoir (C1 - C3) et (C2 - C3), notés
                  C'1 et C'2. C'est dans ces sous-contextes stricts que les énoncés
                  contraires A et non-A sont respectivement vrais. Le contexte
                  C3 est appelé le "tronc" de l'Arbre C, et
                  C'1 et C'2 sont quant à eux appelés les "branches" de
                  l'Arbre C. Le contexte C3 est très important car c'est
                  lui qui contient les propriétés générales
                  (les énoncés communs) à C1 et C2, qui
                  caractérisent à la fois C, C1 et C2. Dans l'exemple
                  de la géométrie plus haut, c'est C3 qui les conditions
                  ou les propriétés générales qu'une
                  chose doit posséder pour qu'on l'appelle une "géométrie",
                  et qui distingue donc ce domaine des autres : "algèbre", "arithmétique",
                  etc. Dans cet exemple donc, tout domaine ou contexte qui possèdent
                  les propriétés minimales (donc les plus générales)
                  définies par C3, est une géométrie. Le
                  tronc C3 est donc appelé aussi la "définition" de
                  l'Arbre C. Ensuite, l'Arbre se différencie par ses branches,
                  qui sont C1 et C2 au sens large, et C'1 et C'2 au sens strict.
                  C'est cette partie-là qui fait la spécificité de
                  chacun des contextes, là où les branches de l'Arbre
                  divergent à partir du tronc commun.
                Comme on le voit, le principe d'alternation,
                    bien qu'étant
                  le contraire du principe de non-contradiction, ne l'exclut
                  pas. Celui-ci est simplement un sous-principe de l'alternation,
                  qui précise très exactement son domaine de validité et
                  ses limites qui existent. L'alternation instaure une structure
                  de la science dans lequel le langage habituel de l'Arbre (quand
                  on dit par exemple que tel domaine est une branche de tel autre
                  domaine) prend tous son sens (voir aussi l'Arbre de la Science).