La Négation
et l'Alternation : la Négation Primaire et la Négation Secondaire
--> Le
Principe du Tiers exclu
--> La
solution du Paradoxe du Cannibale
--> La
solution du Paradoxe d'Eden et de tous les autres
Documents associés :
Le Problème
de la Négation
La Loi
du Double Contraire
L'Algorithme
d'Eden
La Négation et la Alternation : la Négation
Primaire et la Négation Secondaire
Le
Principe du Tiers exclu
La
Négation représentée en Rouge est Primaire, c'est la Négation actuelle, la Mauvaise
Négation.
La Négation représentée en Vert et qui a la première dans son
collimateur, est l'Alternation,
la Bonne
Négation.
Les deux sont très différentes !, il ne faut plus les confondre
ou les mettre sur le même plan.
Dans non (non A) = A, il ne faut pas confondre
les deux négations
(les deux "non"),
car elles n'agissent pas du tout au même niveau, pas du tout sur la même
cible
!
L'une a pour cible A pour en faire non A, et
l'autre pour cible non
A pour en faire A !
La Négation
qui NIE l'Univers
TOTAL n'est du tout pareille
que la Négation qui NIE celle qui NIE l'Univers
TOTAL,
pour restaurer la suprématie de l'Univers
TOTAL !
Ce
qu'on appelle couramment la Loi de la Double Négation s'écrit
habituellement : non (non A) = A. Dite ainsi,
il ne s'agit que de l'expression générale de
la Loi
du Double Contraire, qui dit que "Le
contraire du contraire d'une
chose A est la chose A elle-même".
Une
autre forme courante de la Loi de la Double Négation est
: "Ce
qui n'est pas Faux est Vrai; ou : non
Faux = Vrai, ou encore : non (non Vrai) =
Vrai." Sous cette forme cette loi (moyennant
le fait que : non Vrai = Faux) donne lieu
au principe du tiers exclu, indispensable dans le fameux raisonnement
par l'absurde.
Mais
l'appellation "Loi de la Double Négation"
ne se justifie vraiment que quand cette Loi
du Double Contraire est appliquée à la chose particulière
qu'est la Négation,
dans le cadre du traitement de ce gros Problème,
ce Mal de la science et du monde.
Alors, du fait même de la nature de ce problème de la Négation,
cette évidente Loi
du Double Contraire prend des sens qui ne la rendent
plus évidente du tout !
On
note un phénomène semblable en logique actuelle, où cette la Loi
de la Double Négation cause
une séparation entre les logiciens et les mathématiciens,
les logiciens
classiques (w) et les logiciens
intuitionnistes (w). Les premiers en effet fonctionnent
avec la loi : non (non A) = A et : non
Faux = Vrai (ou non
(non Vrai) = Vrai). Mais
seconds refusent cette loi et le principe du tiers
exclu ainsi que le principe du raisonnement
par l'absurde qui en
découlent. Ainsi donc, la très normale et banale Loi
du Double Contraire n'est plus du tout évidente
dès que l'on remplace la notion de Contraire par
celle de
Négation,
preuve que celle-ci constitue un vrai Problème.
La
solution du Paradoxe du Cannibale
D'autres
formes de la seule et même Loi de la Double Négation sont
actuellement rejetées par tous, car les énoncés de ces lois
sont encore moins évidents, car l'effet du Problème qu'est
la Négation est
encore plus fort dans ces énoncés, et pour cause : ils expriment
l'idée de NIER la Négation,
de l'abandonner au profit de son contraire l'Alternation,
de la supprimer, de lui faire ce que qu'elle fait aux autres
choses. Et là tout le Paradoxe qu'est
la Négation se manifeste et donne à
ces énoncés une mauvaise odeur de paradoxes, un type de paradoxes
actuellement appelé paradoxes d'autoréférence. C'est le problème
des phrases suivantes : "Il faut NIER la Négation",
"Il faut Interdire d'Interdire", "Il
faut Tuer les Tueurs", "Il faut manger les
Cannibales",
etc.
Si
par exemple on appelle "Tueur" celui qui tue une personne,
quelle qu'elle soit (criminelle ou pas), alors si on tue un
tueur, on tombe soi-même sous le coup de la loi selon laquelle
"Il faut Tuer les Tueurs". Par conséquent
on doit être tué soi-même par un autre, qui devra à son tour
être tué pour les mêmes raisons, et ainsi de suite. Et alors
c'est l'engrenage sans fin, un paradoxe qui semble dire qu'il
faut abolir la loi : "Il faut Tuer les Tueurs".
C'est
le même problème encore plus évident avec la loi : "Il
faut manger les Cannibales". Si on mange un cannibale,
alors on est automatiquement un cannibale aussi, par conséquent,
apparemment, on ne peut pas promulguer une telle loi dans une
société pour éliminer les cannibales, à cause de la même autoréférence.
C'est pourquoi donc un touriste nommé Jules-Paul Luno, en
visite dans la tribu des Diidokiya pense qu'il doit forcément
être inquiet par les propos du chef de la tribu. En effet,
il a demandé au chef : "J"espère qu'il n'y
a pas cannibales dans votre tribu". Et le chef le rassure
en disant : "Ne vous inquiétez pas du tout parmi nous,
cher ami, soyez totalement tranquille, car il n'y a plus de
cannibales
dans
ma tribu, car j'ai mangé le dernier." Alors, à
ces paroles, Jean-Paul Luno a fui le chef et la région, sans
demander son reste ! A-t-il raison ?
Eh
bien il a tort. Ou plutôt, malgré les apparences, le chef peut
tout avoir dit la vérité par ces paroles. Il peut effectivement
avoir mangé le dernier cannibale. Si Jean-Paul voit en lui
un cannibale pour cette raison, c'est parce qu'il raisonne
avec une mauvaise logique, la Logique
Négative, qui n'est pas
celle de ce chef, étant évidemment entendu que ses paroles
sont VRAIES ! Comment cela se peut-il ? Par quel miracle peut-on
manger un cannibale sans être soi-même un cannibale ?
Très
simple : il suffit de distinguer "cannibale primaire"
et "cannibale
secondaire". Le primaire est celui qui mange une personne
qui n'a jamais mangé personne. Et le secondaire est celui qui
ne mange que les cannibales primaires ! Donc tant que dans
sa société personne n'a jamais initié le mal qu'est celui de
d'être un cannibale primaire, le cannibale n'aura personne
à se mettre sous la dent, il sera de manière triviale dans
la situation de quelqu'un qui a mangé le dernier cannibale
primaire. Et si le mal du cannibalisme de déclenche dans sa
société, il commence le nettoyage (c'est-à-dire le processus
d'éradiquation du mal) en mangeant que les cannibales primaires,
et il peut effectivement les avoir mangé tous jusqu'au dernier,
sans que le problème déclenche forcément un engrenage sans
fin de cannibalisme. Il n'y a engrenage infernal que si l'on
met sur le même plan cannibale primaire et secondaire (ou tueur
primaire et tueur secondaire), si l'on condamne de la même
façon celui qui cause le mal et celui qui l'élimine !
La
solution du Paradoxe d'Eden et de tous les autres
Dans
la Loi de la Double Négation : non (non A) =
A, on ne doit pas du tout mettre sur le même plan
la négation priimaire, celle dans "non
A", celle qui tue A (considéré
ici comme innocent), et la négation secondaire,
la plus à gauche dans "non (non A)",
celle qui neutralise la première et fait revenir la situation
dans état initial, à savoir A.
Donc
malgré les apparences, les formes suivantes de la Loi
de la Double Négation ne sont pas des paradoxes :
1) "Paradoxe
de Mai 68" ou "Paradoxe d'Eden" :
"
Il est interdit d'interdire", ou : "La
chose qui interdit est la seule qui doit être
interdite."
Ou encore : "L'arbre de l'Interdiction est le seul arbre interdit dans le
Jardin
d'Eden"
Cette
forme de la loi, exprimée cette fois positivement, dit simplement
ceci : "Tout est permis", ou : "Tout
arbre est permis dans le Jardin d'Eden". Donc forcément,
si cette phrase est VRAIE, alors il y a exactement une chose
et un SEULE chose qui est interdite, l'Interdiction. Mais
s'il y a ne serait-ce qu'une seule chose interdite, on ne peut
pas dire que "Tout est permis" ! D'où apparemment
le même paradoxe. Mais l'Interdiction qui interdit l'Interdiction
n'est pas du tout la même que celle qui interdit la Permission
! Voilà simple la solution du Paradoxe d'Eden, la clef de tous
les paradoxes de type Double Négation :
2) "Paradoxe du Tueur" ou "Paradoxe de la Peine de Mort" ou "Paradoxe
du Dernier tueur" :
"Il faut tuer tous les tueurs"; c'est-à-dire donc : "La
société doit être sans crime". Ou : "Le justicier de notre société vient de tuer le dernier
tueur."
3) "Paradoxe du Cannibale" ou "Paradoxe du Dernier cannibale" :
"Il faut manger tous les cannibales." Ou :"Nous venons
de manger
le dernier cannibale de notre société."
Ou : "Notre chef vient de manger le dernier cannibale de notre société."